Cécile Guivarch est une poète dont je suis les publications depuis plusieurs années et je me suis aussi intéressée ces derniers temps à ses deux premiers livres, que je ne connaissais pas encore, « Terre à ciels » (2006) et « Te visite le monde » (2009) et c’est de ce deuxième livre qu’il est question aujourd’hui.
Mon Avis
Dans ce recueil, la poète parle à sa petite fille, et nous parle d’elle en même temps, de sa naissance et des premières étapes de sa croissance – premiers regards, premiers pas, premiers mots – avec beaucoup de gaité, de malice et de tendresse. Le langage poétique est très élaboré, autour de ce babil enfantin et de ces gazouillis du premier âge qui s’y incorporent gracieusement, et c’est un grand plaisir de plonger dans cette connivence, cette complicité affectueuse entre une poète et sa fille.
Un très joli livre, lumineux, chaleureux, réconfortant.
Note sur le livre
Editeur : Les Carnets du Dessert de Lune
Date de publication : 2009
Préface de Perrine Le Querrec
Illustration de Fanny Wuyts
Nombre de Pages : 42
Note sur la poète
Cécile Guivarch est née en 1976 près de Rouen et vit depuis plusieurs années à Nantes. Le jour, elle travaille dans les chiffres et le soir elle se passionne pour la lecture et l’écriture. Elle a créé et co-anime le site Terre à Ciel. Diverses publications en revues (…). (Source : éditeur)
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Page 17
tu ris chante areuh babou
pour rien moins que cela
le soleil dans ta chambre
dire qui quoi comment au monde
ce qui à tes yeux n’est pas rien
le visage ta mère le tien
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Page 27
c‘est fou ton air fripouille
tes yeux tu nages au bord
à rire comme pas deux
tes salades elle les avale ta mère
du bout du nez tu tires la ficelle
le chat s’en va bien fait pour toi
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Page 41
yeux tout plein étincellent
le visage flou tes parents
le cœur palpite comme
frison d’arbre elle te regarde
ta bouche en forme de O
ta teinte plus claire que le cœur
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