Bob Dylan sortait de la pièce lorsqu’il entendait Paul McCartney jouer de la musique.

Paul McCartney était un fan de la musique de Bob Dylan, et il a estimé que sa rencontre avec le musicien américain avait marqué un tournant dans la carrière des Beatles. Dylan a également exprimé son appréciation de la musique de McCartney, allant jusqu’à plaisanter en disant qu’il souhaitait que l’ancien Beatle prenne sa retraite en raison de son talent. Pourtant, il n’a pas toujours eu cette impression de McCartney. Selon le cinéaste D.A. Pennebaker, qui a travaillé plusieurs fois avec Dylan, ce dernier n’aimait même pas être dans la même pièce que McCartney lorsqu’il jouait de la musique.

Le musicien américain rencontre les Beatles en 1964

Dylan a rencontré les Beatles en 1964 à l’hôtel Delmonico de New York. C’est là qu’il a présenté le groupe à la marijuana.

“George Harrison, John [Lennon] et moi étions assis dans la pièce principale de la suite, le salon, en train de boire”, explique McCartney, selon le livre Paul McCartney : Many Years From Now de Barry Miles. “Nous étions assis là avec nos scotchs et nos cocas, et Dylan venait de donner à Ringo [Starr] une bouffée de ce produit”.

Après que Starr l’ait essayé, le reste du groupe en a voulu aussi. McCartney a expliqué qu’il était devenu convaincu d’avoir découvert le sens de la vie.

“J’ai passé toute la soirée à courir partout pour essayer de trouver un crayon et du papier parce que lorsque je suis retourné dans la chambre plus tard, j’ai découvert le sens de la vie”, a-t-il dit. “Et je me suis soudain senti comme un reporter, pour le compte de mon journal local à Liverpool. Je voulais dire à mon peuple ce que c’était. J’étais le grand découvreur, sur cette mer d’herbe, à New York.”

Le lendemain, cependant, McCartney a réalisé que tout ce qu’il avait écrit était “Il y a sept niveaux”. Il n’avait aucune idée de ce que cela signifiait.

Bob Dylan serait parti s’il avait entendu Paul McCartney jouer de la musique.

Après cette première rencontre, Dylan a vu les Beatles à plusieurs reprises. Selon le manager des Beatles, Neil Aspinall, c’est toujours à John Lennon qu’il accorde le plus d’attention.

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“Si Bob rencontrait les Beatles après cela, John était toujours celui sur lequel il se concentrait”, a déclaré Aspinall, selon le livre John Lennon : The Life de Phillip Norman. “Il savait qui était le leader du groupe”.

Pennebaker, qui a travaillé avec Dylan sur Don’t Look Back, Eat the Document, et un certain nombre de vidéos musicales, a déclaré que Lennon était un bon ami de l’artiste américain.

“John était un très bon ami de Dylan”, a-t-il déclaré, selon The Ballad of Bob Dylan : A Portrait de Daniel Mark Epstein. “John l’aimait tout simplement. Et vice versa. Ils s’adoraient l’un l’autre.”

Selon Pennebaker, Dylan ne ressentait pas forcément la même chose pour le reste du groupe, du moins au début.

“Et le reste des Beatles ?” dit Pennebaker. “Paul entrait et jouait quelque chose et Dylan se levait et quittait la pièce.”

Bob Dylan a déclaré être en admiration devant Paul McCartney.

Dylan a peut-être quitté la pièce au son de la musique de McCartney lors de sa première rencontre avec les Beatles, mais il a développé une appréciation pour l’autre artiste. Selon Dylan, McCartney est l’un des rares artistes qui le laisse pantois.

“Je suis en admiration devant Paul McCartney”, a déclaré Dylan à Rolling Stone en 2007. “C’est à peu près le seul artiste qui m’impressionne. Mais je suis en admiration devant lui. Il peut tout faire et il ne s’est jamais arrêté, vous savez. Il a le don de la mélodie, il a le rythme. Il peut jouer de n’importe quel instrument. Il peut crier et hurler aussi bien que n’importe qui et il peut chanter une ballade aussi bien que n’importe qui, vous savez… Et ses mélodies sont, vous savez, sans effort. C’est ce que vous devez admirer … Je suis en admiration devant lui peut-être juste parce qu’il est juste tellement sans effort.”

Il a même plaisanté en disant qu’il souhaitait que McCartney prenne sa retraite.

“Je veux dire que j’aimerais qu’il prenne sa retraite, vous savez ? [Rires] Tout et n’importe quoi qui sort de sa bouche est juste encadré dans une mélodie.”