Après les expérimentations du mystérieux DSVII, Les Français de M83 reviennent à plus de mesure avec les boucles tantôt atmosphériques, tantôt entraînantes de Fantasy.
Soixante-six minutes disséminées dans pas moins de treize morceaux, Anthony Gonzalez ne lésine décidément pas sur la quantité. L’album démarre dans la langueur planante du sombre Water Deep. L’antibois s’inspire de quelques-uns de ses illustres collègues pour alimenter ses nappes synthétiques. L’on peut effectivement déceler quelques accointances avec le travail des Américains de Son Lux sur le sublime Oceans Niagara ou plus loin avec le style éthéré du duo versaillais Air sur le céleste Deceiver. L’azuréen retrouve aussi son aisance dans la confection de tubes synthpop avec le single Amnesia ou sur l’éponyme Fantasy. Dans cet ensemble parfois un peu longuet, le combo hexagonal effleure de très près la grâce lorsqu’il invoque l’ombre du fabuleux Outro sur les notes d’Us And The Rest ou sur le crescendo du gargantuesque Kool Nuit.
Fantasy aurait vraisemblablement eu un plus grand impact s’il avait été délesté de quelques artifices. Mais point d’inquiétude toutefois, les M83 proposent suffisamment de belles choses pour conserver leur statut de fer de lance de la musique électronique.
(6,5)
De qui parle-t-on ? :
Groupe français, actif depuis 2001, aujourd’hui quasiment le projet solo de son fondateur et mentor Anthony Gonzalez.
De quoi parle-t-on ? :
Musique électronique qui va de l’apathie ambient jusqu’aux boucles dansantes de la synthpop.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Album parfait pour une utilisation en fond sonore.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La part atmosphérique de l’album nécessite une écoute approfondie.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Quelques titres pour appâter le quidam, mais une ambiance globalement planante peu faite pour l’intérêt du grand public.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble