Le troisième album de Sophie Jamieson est sorti à la fin de l’automne dernier, tandis que je l’ai moi-même réellement découvert cet hiver. En plus d’y avoir petit à petit succomber, j’avoue avoir été charmé par l’idée qu’elle allait ouvrir certains concerts de l’un de mes artistes préférés, Father John Misty. Dès lors, et indépendamment de vouloir chercher entre eux une quelconque similitude, disons que tous deux sont assurément des artistes sans compromis.
Sophie Jamieson chante, joue de la guitare, du piano et du synthé et a coproduit les onze nouvelles chansons qu’elle a entièrement écrites et composées. Et parmi les échos qu’on peut noter chez elle, l’évocation d’une certaine Sharon Van Etten ne pourrait que la faire rougir. Et elle explique l’importance du titre Choosing :
« Sans lui, cela pourrait ressembler à un autre disque d’autodestruction et souffrance, mais dans son cœur, il s’agit d’espoir, de trouver la force. Il s’agit de trouver la lumière au bout du tunnel, et ramper en sa direction. »
Oui, il m’est impossible de nier l’obscurité de Choosing, ce brouillard qui vous empêche d’avancer, ou ce temps si gris que vous ne vous résolvez pas à sortir de chez vous. Et puis on aperçoit une lumière au beau milieu de tout ça, on y croit, on y va. Et l’espoir est là. Et l’amour, quant à lui, semble désormais à porter de main…
La vie est aussi une question de choix personnels. Et à ce titre, la photo choisie pour accompagner la liste des titres – est-ce l’aube ou le crépuscule ? – annonce un retour à quelque chose de neuf et, comme on le voit, de lumineux.
(in Heepro Music, le 20/03/2023)
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