Une artiste et sa mère âgée sont confrontées à des secrets enfouis depuis longtemps lorsqu’elles retournent dans une ancienne maison familiale, devenue un hôtel hanté par son mystérieux passé.
Eternal Daughter se focalise sur une réalisatrice qui va s’installer quelque temps dans un étrange hôtel avec sa mère qui y a vécu quand elle était jeune. Elle va alors essayer d’écrire un film sur elle.
Les amateurs de Tilda Swinton et ils sont nombreux seront ravis de te la retrouver non pas dans un, mais dans deux rôles différents dans Eternal Daughter le nouveau de film de Joanna Hogg.
Joanna Hogg s’était fait un nom auprès de la cinéphilie mondiale avec The Souvenir qui a marqué les esprits par sa construction complexe, sa tonalité très réaliste mais aussi troublée, où les sensations occupent une part importante du récit, bien moins linéaire que le temps long – autre marque de fabrique -, ne laisse penser.
La réalisatrice aime user de concepts, et s’affirmer dans une forme qui emprunte au littéraire. Eternal Daughter impose d’emblée son atmosphère, à la Edgar Allan Poe et très vite nous pensons au mythe du fantôme.
Le temps de narration s’attarde sur des gestes précis, des décors précis, qui narrent tout autant que les dialogues. Joanna Hogg au delà de son approche purement théorique cherche à proposer une forme étrange à la fois fascinante et un peu hermétique
En effet, le mariage entre le style narratif de Hogg et le recours à l’horreur pour l’illustrer ne fonctionne pas toujours comme on aimerait. Les symboles tiennent une part importante. Si le film fonctionne plutôt bien, s’il produit un indéniable effet il nous semble cependant moins ample et émouvant que The Souvenir, un peu trop proche du simple exercice de style.
Cependant on le repète pour les fans de Tilda Swinton,ils ne doivent absolument pas passer à côté de cette œuvre montrant une fois de plus tout son talent.
Eternal Daughter **
De Joanna Hogg avec Tilda Swinton, Joseph Mydell. 1h26.
États-Unis / Royaume-Uni – 2023
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