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Rencontre cinéma : 5 questions à Sylvain Desclous pour le film De Grandes espérances

Par Filou49 @blog_bazart
vendredi 31 mars

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DE GRANDES ESPÉRANCES en salles depuis 22 mars dernier (voir notre chronique)  est le 2e long-métrage de fiction de Sylvain Desclous, après Vendeur en 2016.

Drame aux allures de thriller psychologique, le film suit les débuts en politique de Madeleine, une jeune idéaliste qui a l’ambition de changer le monde.

Héroïne complexe et ambigüe, Madeleine lutte tant bien que mal pour se faire une place dans les hautes sphères du pouvoir, tout en dissimulant un lourd secret.

Le personnage est campé par Rebecca Marder, étoile montante du cinéma français, récemment nommée pour le César du Meilleur espoir féminin. Benjamin Lavernhe, de la Comédie française, et Emmanuelle Bercot lui donnent brillamment la réplique.

Soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le film a été tourné en août et septembre 2021 notamment en région lyonnaise.

Lors de sa venue sur Lyon une semaine avant la sortie du film nous l'avons rencontré et il a pu répondre à quelques unes de nos questions :

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« De Grandes espérances » est un thriller politique mais aussi un film à caractère social, comment vous y êtes-vous pris pour écrire ce scénario ?

  Il a pris trois ans pour trouver sa forme définitive. J’y ai mis différentes strates : une histoire d’amour, une histoire de transfuge de classe et enfin une histoire d’ambition politique. 

Avez-vous puisé dans votre histoire ou entourage personnel pour créer ce personnage de Madeleine ?

  Il y a effectivement une part autobiographique dans le personnage de Madeleine. J’ai fait les mêmes études mais je viens d’un milieu moins défavorisé qu’elle.

J’ai voulu mettre en scène cette notion de transfuge de classes, l’idée que l’on puisse s’extraire de son milieu pour se réaliser. 

esperances

Dans le film, vous n’êtes pas tendre avec le milieu politique. En même temps, on voit que la femme politique y incarne une forme d’espoir…

Si c’est pour faire un film dans lequel je dis que les politiques sont tous pourris, ce n’est pas pour moi.

Une situation n’est jamais ni noire, ni blanche. Ce personnage de femme politique avec des convictions très fortes, c’était important pour moi.

J’ai mis dans le personnage de Madeleine la volonté farouche et naïve de vouloir changer les choses. Je crois qu’il y a encore des cœurs purs en politique. »

Comment l’ancien secrétaire d’État, Thomas Thévenoud, s’est retrouvé au casting du film ?

Rien de mieux qu’un ministre qui démissionne pour jouer un ministre qui démissionne (sourire). 

Je l’ai rencontré bien après son affaire( NDLR : en septembre 2014, Thomas Thévenoud avait démissionné au bout de neuf jours de son poste de secrétaire d’État pour des démêlés fiscaux et financiers, il avait invoqué avoir « une phobie administrative » pour sa défense).

Il fallait quelqu’un qui a affronté de telles turbulences pour incarner ce rôle. 

De grandes espérances Benjamin Laverhne

 Quels sont vos projets à venir ?

Je travaille actuellement sur l’adaptation à l’écran du roman d’Éric Reinhardt. "Le Système Victoria"

Si tout se passe bien, le tournage devrait débuter cet été. 

Extrait de notre rencontre avec Sylvain Desclous le lundi 13 mars au cinéma Le Comœdia pour une  avant-première lyonnaise, en partenariat avec Quais du Polar.


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