Je vous ai parlé, cette semaine, de Boygenius que je découvrais un peu samedi dernier. J'ai plongé dans leur Sounds & Vision, depuis.
J'ai failli écrire "plongé dans leur cuisine" afin de suivre le thématique épicée, mais je redoutais d'être sexistement genré et mal avisé.
Je vais quand même vous parler épices.
Lucy Dacus, Julien Baker, Phoebe Bridgers. Fameuse chimie.

Je connaissais de vue Bridget Phoebe que j'avais remarquée amoureusement dans une annonce il y a quelques années jouant les Pixies et entendue (et vue) dans son costume de squelette aussi. Je la trouve encore très très jolie. Mais ma plus agréable des trois reste Julien Baker. Non, ce n'est pas juste pour Lucy Dacus. Je les adores toutes les trois ! Vraiment. je me suis fait une liste de lecture des trois ensemble. Et solo.

Car elles se sont naturellement réunies aussi, professionnellement. Le 31 mars dernier, elles lançaient leur premier album entier composé ensemble. Quand Lucy, Phoebe & Julien ont remarqué qu'elles étaient toutes réunies sur des listes de Spotify, et toutes liées l'une à l'autre dans les recommandations, elles ont choisi de travailler ensemble, s'admirant les unes, les autres, de toute manière. Julien connaissait Phoebe, mais Lucy depuis plus longtemps encore. Elle a été le lien entre les trois.
Elles ont donc signé un mini album sous le nom de Boygenius, en 2018 avant celui lancé vendredi dernier. Supergroupe "de filles", même si c'est extraordinairement réducteur de les qualifier ainsi. Elles se trouvent à être des Femmes, oui, mais surtout des auteures compositrices interprètes. Collectionnant les cicatrices. Capable de les recoudre. Harmonisant des sensibilités admirablement.

Il y a quand même un côté Spice Girls à tout ça puisqu'en studio, elles étaient majoritairement des Femmes. Et se sont mieux comprises ainsi. En gardant les gars dehors. Elle se comprenaient mieux. Sans parfois avoir à se parler. À l'instinct. Et moi l'instinct, c'est un des ingrédients préférés de ma recette de la vie. Voilà entre autre pourquoi ces trois là m'ont peut-être si facilement rejoint. Elles ont du Conor Oberst, un favori à moi, dans l'âme. Une capacité de tendresse avec toujours un volcan en veilleuse prêt à exploser. De l'oeuvre bien épicée.


Boygenius est probablement plus subversif par rapport envers le mot génie qu'envers les genres. Union presqu'accidentelle, mais toute aussi naturelle que près de la combustion spontanée, elles incarnent à trois, à la fois un sain féminisme, et une extrême indépendence; deux ingrédients très présents aussi dans ma recette de vie sur terre. Beaucoup pour me plaire. Elles avalent le chaos des jours, digèrent les tempêtes intérieures, harmonisent les bouleversements. On cite Bowie, Montréal, The Smiths. Wow!


Belles et inspirées.
Très intéressantes si ce sont les directions musicales de demain.

Quand on fait de la musique au féminin.
Quand on fait de le musique plutôt bien.
Bien épicer sa vie, c'est lui donner une saveur. Ce trio épice mon coeur.
