Une jeune fille part à la recherche de son père, un homme dépressif depuis la mort de sa femme. La veille il lui avait fait part de son projet, retrouver un sérail killer recherché par la police et empocher la récompense qui lui permettra d'éponger ses dettes.
Voila pour le pitch du début, un veuf éploré lambda dans une histoire qui semble beaucoup trop grande pour lui.
Mais Shinzo Katayama est un scénariste et réalisateur malin et inventif, de sauts dans le passé en retours dans le présent l'histoire de Santoshi et de sa fille Kaede va s'avérer beaucoup plus compliquée.
Une histoire tendre et violente ou il sera question du droit à la liberté de mourir dans la dignité tout en mettant fin aux agissements d'un serial killer qui confond allégrement euthanasie et sadisme.
Un scénario très tordu et très alambiqué, le film est en compétition officielle aux Hallucinations Collectives tout de même, mais une réalisation inventive et soignée pour un thriller contemporain qui sait aussi prendre son temps.
Une longue scène finale de retrouvaille entre le père et sa fille autour d'une table de ping-pong est une très belle idée que n'aurait pas reniée Michelangelo Antonioni le grand réalisateur existentialiste italien des sixties.
Un film étrange, violent, long, mais assez envoutant dans son propos très contemporain, l'euthanasie et notre insécurité face à la précarité du monde moderne.
MISSING
(Sagasu)
En compétition au festival des Hallucinations collectives
de Shinzô Katayama
avec Jiro Sato, Aoi Itô, Hiroya Shimizu...