Jamais.
À moins qu'on vous ai invité mais ce ne serait déjà plus "s'inviter" mais être invité. Dans un show d'humour celui ou celle qui voudrait faire des blagues du public, ou encore "en ajouter" au gag en cours, serait assez mal avisé(e) de le faire. Une tension serait certaine de la part de l'artiste duquel on voudrait soutirer le micro, et l'hostilité courrait dans la foule.
Plus jeune, il me semble pourtant que c'était hier, j'assistais dans les murs de Radio-Canada au Post-Input. Le Input était le rendez-vous international des grands diffuseurs télés du monde, et tous ces gens se montraient ce qui avait marché chez eux dans la dernière année, ce qui se profilaient et animaient des discussions sur ce qui était montrables ou non et sur la direction des décisions télévisuelles. Le post-Input était le meilleur de ces quelques jours en deux jours, où on regardait en petits groupes de même pas 30 et on discutait ensuite comme on l'aurait fait, au Input. Pourrait-on avoir l'univers de Roddy Doyle ou de John Hodge dans nos télés ? L'excellent Les Bougons s'en sont ensuite vite rapprochés. Avard et Mercier y étaient peut-être. Accepterions nous de voir en documentaire un policier parfaitement ivre sur ses heures de travail, s'inventant des raisons pour venir flirter avec une paysanne, mais y arrivant mal, peinant à garder son équilibre. Nous avons vu ceci d'un reportage Russe. Dans une époque où on pouvait encore croire un peu ce qui en sortait.Lors d'un de ses week-ends, une femme, EXTRAORDINAIREMENT désagréable, réagissait à absolument tout ce qu'on regardait à l'écran. Des réactions pas utiles sinon pour elle-même. Un bruit de soulagement. Un bruit de condescendance maternelle. Un rire satisfait, c'était toutes les deux minutes d'un 2 heures. C'était insupportable. Parfois elle tassait la tête afin de tâter le public voir si on sentait la même chose qu'elle, mais personne ne voulait embarquer dans son écoute...active et bruyante. Narcissique. On s'en moquait pas mal de que qu'elle pouvait penser de la chicane entre les personnages sur écran au moment où ça se passait, ou de l'aval d'un argument de discussion dans la fiction devant nous. Plusieurs salles étaient disponibles et j'évitais d'aller dans la même qu'elle. Et plus ça avançait, plus je remarquais que plusieurs faisaient la même chose que moi, dans une étrange chorégraphie d'évitement. Certains lui ont suggérer de la fermer, mais elle en semblait incapable.Ceux qui font des pastiches de peinture, on est vite conscient de la nouvelle oeuvre qu'il créé alors. Les reprises de chansons sont omniprésentes, mais on a toujours le choix de ne jamais les écouter, ni les consommer. Même chose pour les films et les refontes de films déjà réalisés autrefois. On est jamais obligés d'aller les voir.
Mais dans un théâtre, lors d'une pièce, passer des commentaires reste toujours déplacé. On est pas dans son salon, on est en public. Les théâtres d'été semblent l'exception où le niveau d'éducation du public est parfois plus bas, la moyenne d'âge du public, plus élevée, et ne pas passer de commentaires trop fort sur ce qui passe sur scène semble insurmontable.
Dans un concert rock, tout est si fort, chanter de la foule est souvent une pause pour ceux sur scène, un power trip, une adrénaline recherchée. Dans un opéra, ce serait mal accepté puisque pour chanter de l'opéra, ça prends tout un talent.La comédie musicale tombe un peu entre le concert rock et l'opéra. Ça m'est personnellement insupportable.
La semaine dernière à donner lieu à une bizarre de situation. À Manchester avait lieu une version comédie musicale de The Bodyguard. Sur la chanson maitresse de Dolly Parton, repopularisée par Whitney Houston il y a 31 ans, deux femmes ont choisi de chanter tout aussi fort que Melody Thornton, sur scène I Will Always Love You, provoquant un certain tollé au point qu'on les as non seulement expulsées de l'endroit, ironie suprême, expulsée par des gardes du corps en écoutant/participant au Garde du Corps; mais la production a mis fin au spectacle ce soir là.S'excusant ensuite de la tournure des évènements, en blâmant ces dames d'avoir gâché une soirée coûteuse qui aurai dû être mieux.
En tant que gens dans l'espace public, nous nous devons de quitter un certain narcissisme et de faire toujours mieux.
La femme du Post Input qui réagissait à tout ce qu'elle voyait n'entendait que ce qu'elle ressentait narcissiquement. Sans conscience ou souci de son entourage.
Ces deux femmes, aussi, en plus de manquer de jugement (et probablement de talent).