Blizzard, Marie Vingtras

Ayant sans doute trop lu sur le grand nord et les pays du froid, notamment avec les récits de Jorn Riel, je suis moins enthousiaste que la plupart d’entre vous sur ce roman, après en avoir refermé les dernières pages, lesquelles je dois le concéder sont pourtant assez fortes… L’histoire ? Nous sommes en Alaska. Et alors que le blizzard souffle au dehors, Bess se rend compte qu’elle a perdu le petit Thomas dans la tempête. Quelle idée aussi de sortir par ce temps ? Bénédict part à leur recherche, ainsi que Cole et Clifford. Ces derniers n’ont pas une grande opinion de la jeune fille, cette écervelée qui n’a rien à faire ici et s’occupe du fils de Bénédict. Déjà qu’il y a Freeman, cet étranger, qui s’est installé parmi eux et tient bien plus que de raison dans ce climat hostile… Les chapitres de ce livre sont courts, portant chacun le nom d’un personnage, et prennent le rythme essoufflé de qui chercherait à marcher dans le coeur d’une tempête. Et je dois dire que cet effet là est très réussi, même si le début d’un roman lu précédemment, Le mot pour dire rouge de Jon McGregor, m’a sans doute bien plus impressionné, dans ce sens. Marie Vingtras nous dévoile peu à peu le passé des quelques protagonistes du drame qui se joue dans ce coin reculé de l’Alaska où peu de personnes cherchent à vivre. La clé de tout cela est sans doute l’interrogation qui traîne dans l’esprit de Bénédict, cette incompréhension au sujet de la personnalité de son frère, qui a tout fait pour s’éloigner de sa famille, et a disparu. Comme je le disais au départ, les dernières pages ont une force impressionnante, qui ont finalement emporté mon adhésion. Et j’ai aimé rencontré Bess et Bénédict. Ce roman plaît beaucoup, et pour de bonnes raisons. J’espère qu’il donnera à ses lecteurs l’envie de lire d’autres récits du froid, récits que personnellement j’adore, allez savoir pourquoi, moi qui déteste les températures extrêmes.

Editions Points – janvier 2023

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…