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Des philosophes dans la grotte de leurs vanités

Par Abdesselam Bougedrawi @abdesselam
DES PHILOSOPHES DANS LA GROTTE DE LEURS VANITÉS

Dans un numéro spécial hors-série consacré à Platon, la revue philosophie magazine arbore ce titre : sortir de la grotte.

L’idée maîtresse derrière cet intitulé est que, grâce aux philosophes, la plèbe sera hissée du monde souterrain de l’ignorance où elle évolue vers celui, supérieur, de la connaissance et des lumières. C’est une référence à une célèbre métaphore de Platon.

La question majeure est, qui sont réellement les enchaînés de la grotte de Platon ?

Rappel de l’allégorie de la grotte de Platon

Dans une grotte souterraine, un groupe de personnes est enchaîné de telle manière que ces individus ne peuvent regarder ni en avant ni en arrière. Ils sont plongés dans l’obscurité, mais derrière eux est allumé un ensemble de torches. Également, derrière eux, il y a un mur.

Au-dessus de ce mur, des formes peuvent évoluer, humaines, animales, de toutes sortes.

Les gens enchaînés, puisqu’ils ne peuvent regarder derrière eux, ne peuvent percevoir que la projection de formes sur la paroi de la grotte en face d’eux.

Ces personnes n’auront, en conséquence, comme unique réalité que les ombres dont ils aperçoivent les formes obscures devant eux.

En même temps, si des personnes dissimulées derrière ce mur parlent, ils vont croire que ce sont les ombres devant eux qui conversent.

En résumé, ces prisonniers ne possèdent qu’une unique réalité, celles des ombres projetées en face d’eux.

Par la force des années, ils seront persuadés que c’est l’unique monde qui existe.

Si l’un d’eux était libéré et qu’il sort de la grotte, et qu’il rencontre le monde situé au-dessus, c’est-à-dire supérieur, il sera confronté à la réalité. La vraie réalité, avec des humains, et la connaissance.

Si cet homme revenait à sa condition antérieure ; s’il s’adressait à ses anciens collègues de détention pour les persuader que ce qu’ils perçoivent comme vérité est ignorance ; qu’il les informe qu’il existe un autre monde de la connaissance ; ceux-là mêmes peuvent l’anéantir. En effet, il aura perturbé leurs chimères et ce monde d’illusions où ils évoluent depuis toujours.

La métaphore est très puissante et, me semble-t-il, toujours d’actualité.

Je reviens à ma question initiale : qui, en réalité, vit dans le monde souterrain de la grotte et ses illusions ?

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La cancel culture, ou philosophie de la suppression, est beaucoup plus dangereuse qu’on ne le pense. Elle ne fait que traduire l’incapacité des sociétés occidentales à gérer les défis qui se posent à elles.
La cancel culture est le puissant symbole d’une partie de la société qui rejette le dialogue tout en prônant à l’inverse, la hargne et les rejets par pure méchanceté.
Ceux qui professent la cancel culture savent qu’aucune loi ne les touchera. Leur impunité quasi totale leur permet de dénoncer et de montrer du doigt tous ceux qu’ils estiment coupables selon des critères strictement personnels. Personne, docilement, n’ose les contredire.

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SUITE DE L’ARTICLE

Des philosophes dans la grotte souterraine de leurs vanités

Lorsqu’on examine ces philosophes rédacteurs de ce hors-série, on se rend compte qu’en réalité ce sont eux les gens qui évoluent dans les grottes de l’obscurantisme.

Ils répètent toujours la même litanie, s’accrochent aux mêmes idées, se réfèrent éternellement aux mêmes philosophes.

Aucun d’eux ne veut sortir de sa pénombre pour rencontrer d’autres peuples, d’autres façons de voir, d’autres civilisations. Pour cela il eût fallu qu’ils possèdent quelques onces d’humilité.

C’est une mode chez eux que de parler des Arabes musulmans sans en connaître la moindre pensée, sans en avoir visité le moindre pays.

Je ne parle pas d’une visite touristique, pourquoi pas ? Je parle d’une vraie confrontation avec des penseurs marocains en exemple.

Ou bien de la découverte de grands philosophes tels que Ibn Tofail que je considère comme le père de la pensée moderne.

Comme le dit si bien le dicton, le chameau ne voit pas sa bosse, il voit celles d’autrui.

Ces philosophes, aveuglés par l’obscurantisme, sont dans l’incapacité de comprendre qu’ils vivent dans une grotte obscure et que ce qu’ils perçoivent sur la paroi de leurs pensées, n’est que le reflet de leurs propres suffisances.

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