Après la moitié de l’ouvrage, je n’en savais pas plus sur les origines, la formation, les activités de cet homme contemporain de Napoléon, proche du Régent puis roi d’Angleterre George IV.
Déçue car cette période si riche de la littérature européenne m’est chère : J.K. Huysmans, Baudelaire, Balzac, Barbey d’Aurevilly, Lord Byron, Oscar Wilde. Plus récemment, l’influence des dandys a porté sur Gainsbourg, Dali, d’Annunzio, David Bowie.
Bref, vous en apprendrez beaucoup plus sur le beau Brummel, précurseur de l’élégance masculine contemporaine, en lisant sa notice dans Wikipedia que dans ce livre réservé aux initiés.
Splendeur et misère d’un être complexe attiré par le néant : ses dernières années retranché dans une sordide pension à Caen où il s’est réfugié pour fuir ses innombrables créanciers, ses derniers moments dans la crasse et la sénescence mentale … sont simplement effleurés par l'auteur.
Le beau Brummel (1778 – 1840) aura au moins laissé une marque de prêt à porter masculine adoptée par les magasins du Printemps.
Mais je dois faire amende honorable : en sous-titre de cet ouvrage ne figure nulle part « Biographie ». Pas plus que la référence de l'illustration choisie pour la couverture.
Dernière énigme : pourquoi un éminent spécialiste de l'autisme écrit-il un ouvrage sur le dandy absolu ?
George Brummel, dandy, saint et martyr, essai par Henry Rey-Flaud, édité aux Presses universitaires de France, 300 p., 18€