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L'HOMME DEBOUT [critique] : quand la scénariste de Stéphane Brizé passe à la réalisation

Par Filou49 @blog_bazart
dimanche 14 mai

  

HOMME DEBOUT 120x160

Pour décrocher un CDI dans l’entreprise qui vient de l’engager,  la jene Clémence Alpharo doit notamment pousser Henri Giffard, VRP en fin de parcours, vers une retraite anticipée.

Mais Giffard refuse. Son travail est la seule chose qui donne encore un sens à sa vie.

Coincée entre la perspective d’un avenir professionnel qui lui permettrait de fuir son histoire familiale, et l’affection inattendue qu’elle éprouve pour le VRP, Clémence doit choisir. Un choix qui va pousser inexorablement Clémence et Henri dans leurs derniers retranchements…

L'entreprise distribuait jusqu’ici du papier peint, article un peu démodé. Elle entend désormais se diversifier

Pourquoi ne pas proposer, par exemple, des canapés? Mais Henri s’y refuse. Il y a quarante ans qu’il est là. Chaque saison, il fait coller des échantillons dans de beaux albums. Il a ses fidèles clients. Son système a beau sembler obsolète,il fonctionne, mais jusqu'à quand? 

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  Principalement connue pour son travail de scénariste (notamment pour Stéphane Brizé), Florence Vignon réalise son premier long métrage  et adapte le roman Ils désertent de Thierry Beinstingel, un joli roman entre ironie et amertume sur le monde du travail, paru il y a une dizaine d'années qu'on avait chroniqué au moment de sa sortie

Deux personnalités, deux générations. Presque tout sépare la jeune femme et le représentant de commerce auxquels le trop rare Jacques Gamblin et la toujours parfaite Zita Hanrot prête avantageusement leurs traits .

Le film vaut avant tout pour cette rencontre entre deux solitudes, le reste des personnages qui les entoure n'existe pas vraiment.

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Assurément Florence Vignon trace le même sillon que son complice Stéphane Brizé, celui d'un cinéma social qui dénonce les maux de notre société avec un poil de dérision en plus,  mais aussi, hélas  moins de personnalité et de force dans sa mise en scène.. 

Et le  roman reposait sur un  type de narration, particulièrement original : quand l’auteur parle de la jeune femme,  il utilise le tutoiement, et le vouvoiement quand il s’agit de l’homme. 

Ce procédé  donnait une distance et deux éclairages différents sur les tranches de vies.. Ici, le dialogue entre les générations est filmé de façon plus doucereuse, plus banale aussi..

Sans vrai point de vue de cinéaste, et avec un contexte économique qui semblait plus pertinent en 2010, date d'écriture du roman qu'en 2023,  cet homme debout se regarde sans déplaisir mais sans passion non plus .. 

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L’homme debout *

De Florence Vignon, avec Jacques Gamblin, Zita Hanrot, Cédric Moreau. 1h26.

Principalement connue pour son travail de scénariste (notamment pour Stéphane Brizé), Florence Vignon réalise son premier long métrage, "L'homme debout" et adapte le roman Ils désertent de Thierry Beinstingel, joli roman sur le monde du travail pic.twitter.com/WNtWFT0CmL

— Baz'art (@blog_bazart) May 1, 2023

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