D’après le roman de Bernard Minier
Rester encore un peu dans le froid ? Pourquoi pas. Cet album provient d’un dernier passage en bibliothèque. J’ai été attirée par cet incursion possible dans l’univers de Bernard Minier, via une adaptation littéraire. Parfois, la version dessinée m’intéresse plus, tant je ne suis pas certaine par ailleurs d’être la cible de ce type de romans. Et j’ai bien fait, avec cette première approche, car j’ai beaucoup aimé cette BD… Le décor macabre est planté dès les premières pages. Des ouvriers d’une centrale hydroélectrique, qui étaient à bord d’un téléphérique, tombent à leur arrivée sur le corps éventré d’un cheval dont on a coupé la tête. Vision hallucinante. Le commandant Martin Servaz est dépêché sur les lieux, un peu surpris d’être appelé pour le meurtre d’un cheval. Mais le hic est ailleurs. On a retrouvé sur ce corps l’ADN d’un prisonnier, interné. Le mystère s’épaissit quand d’autres meurtres ont lieu, tous sur des hommes entre deux âges, bien implantés dans la région. La capitaine de la gendarmerie Irène Ziegler participe à l’enquête, et semble en savoir bien plus qu’il n’y paraît. De quelle sorte de vengeance est-il donc question ici ?… L’illustrateur Mig nous régale dans cet album avec des décors superbes. Je craignais assez la vision de scènes d’horreur, mais l’ensemble s’intéresse bien plus à la psychologie des personnages qu’à l’évocation visuelle des crimes. Les tons sont majoritairement bleus ou sépias et participent à l’ambiance glacée de cette histoire, qui surprend suffisamment pour être intéressante. Le récit de Bernard Minier, scénarisé par Philippe Thirault, n’est pas d’une originalité folle, mais on se laisse prendre, et promener, et on s’attache à certains personnages, comme la fragile Diane Berg, le docteur de l’institut dans lequel est retenu le tueur en série Julian Hirtmann. Une bonne pioche, donc.
Editions Philéas – septembre 2022
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Tous les autres liens sont chez Fanny aujourd’hui
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