Les dangereuses liaisons de Jacqueline et Marcel (Compagnie l'art osé)

Avec Jacqueline et Marcel, on ne sait pas quand ça commence. Parce que, quand ça commence, ça a déjà commencé. Le théâtre de rue, c’est d’abord la rue. Même quand ça n’est pas dans la rue mais dans le jardin de la Maison de la Musique. Et que ce n’est pas du théâtre mais une lecture, la lecture d’un livre. Un gros livre, quelle qu’en soit l’édition. Et d’un auteur dont on ne sait pas bien comment prononcer le nom. Les liaisons dangereuses, il fallait oser ! Ça tombe bien, L’art osé, c’est le nom de la Compagnie de Jacqueline et Marcel. On dira donc Les dangereuses liaisons de Jacqueline et Marcel. D’abord, installer le décor. C’est tout de suite périlleux. Quand enfin c’est fait, à l’aide de livres, il faut accueillir les retardataires. Parce que, dans le théâtre de rue, il y a toujours des retardataires. Même quand ce n’est pas dans la rue mais dans un jardin… Et (je ne l’ai pas encore écrit) Marcel a mis en route son chronomètre parce qu’il faut toujours annoncer la durée du spectacle. Dans tout cela, qu’en est-il des Liaisons dangereuses ? Ce que savent faire les deux comparses : jouer, fumer et boire. Du blanc même si la Compagnie s'appelle l'art osé. Lire ? Ah oui, mieux que ça, dire les dernières lettres. On ne vous avait pas expliqué que c’était un roman épistolaire ? Vous êtes arrivé à l’heure ? Soit. Vous avez bien mérité un marque page. 

J'ai vu ce spectacle dans le cadre du Festival Parade(s) à Nanterre