Elle est dédiée pendant plus de trois heures trente à trois des artistes et groupes majeurs de la musique pop : The Beatles, Elton John, et ABBA.
J’ai assisté au concert du 8 juin au Dôme de Paris, Porte de Versailles et j’ai été conquise.
La soirée est organisée en trois parties qui pourraient être indépendantes et qui s’enchaînent avec un entracte d’une dizaine de minutes. Les techniciens font un travail efficace pour mettre en place les changements d’instruments et les éclairagistes sont rodés pour composer les ambiances adéquates. Quant aux Tribute Bands (en français groupes de reprise) qui ont été retenus, ils sont tout simplement formidables. Ils sont les incarnations saisissantes et plus vraies que nature de trois phénomèneset d’une époque que nous n’avons jamais cessé d’adorer. On comprend, après les avoir entendus, que ce soit les plus reconnus dans le monde.The Bestbeat fait revivre les BeatlesLe groupe mythique a vendu plus d’un milliard d’albums à travers le monde. Ils ont à eux seuls inventé la Pop Music et marqué à tout jamais des générations de musiciens et de fans à travers ce qu’on a appelé la Beatlemania et qui n’a jamais cessé de secouer le monde. The Bestbeat s'est formé en 2005, dans le plus pur esprit du tribute band. Il joue sur les mêmes instruments et amplificateurs que leurs modèles utilisaient à l'époque (Rickenbacker, Höfner, Gretsch, Epiphone, Vox, Ludwig). Ils portent les mêmes costumes, jusqu’aux mémorables coiffures « mop-top ».Chaque chanson est interprétée avec la volonté de recréer parfaitement l'univers imaginé par les Beatles. Le timbre de voix est identique. On est projeté des décennies en arrière. Quand ils chantent I miss you nous sommes saisis par l’émotion. Car ils nous manqueront toujours.Les lumières sont bleues pour la mythique et entraînante chanson : A hard day's night dont le public reprend les paroles : It's been a hard day's nightAnd I've been workin' like a dog(…)When I'm home Everything seems to be rightWhen I'm home Feeling you holding me tight, tight, yeahElles deviennent rouges pour Help, qui est sans doute la plus connue du groupe. Le public se lève pour danser dans les travées. Retour avec le bleu pour Yesterday (1965) qui provoque une certaine mélancolie. Les téléphones lancent des lumières dans le noit. Le rythme reprendra avec d’autres titres ultra connus comme Can't buy me love, Ob-la-di, ob-la-da ou Twist and shout.
Mais c’est peut-être Hey Jude (1968) qui aura provoqué le plus de réactions, avec l’envie d’un rappel … hélas impossible car la suite du programme ne permet pas de débordement.C’était bien. C’était fort. Le set est excellent même si chacun ressentira un peu de frustration de n’avoir pas eu « sa » chanson préférée, pour moi la douce et moins connue While My Guitar Gently Weeps (1968) ...The Rocket Man est un Elton John plus vrai que natureUne voix puissante, des costumes extravagants et une attitude excentrique... pas de doute, quand Jimmy Love est sur scène, on se demande si l’on n’est pas à un concert du vrai Elton ! Véritable légende aux multiples Grammy Awards, cet artiste est, avec plus de 400 millions d'albums vendus à travers le monde et une centaine de tubes incontournables, une des icônes de la variété internationale.Personne n’aura su incarner cette superstar flamboyante et unique avec autant d’éclat, de réalisme et de folie que le désormais mondialement reconnu, Jimmy Love.Sa voix tout d'abord, puis sa ressemblance physique, sa présence unique sur scène mêlant folie et génie, énergie et émotion, jusqu'aux costumes et accessoires qui ont fait la réputation des shows d’Elton John durant plus de 40 ans. Avec la présence d’une excellente chanteuse et danseuse dont la prestation mérite d’être saluée.Cette partie démarre sous une pluie d’étoiles et Your song est ponctuée de feux d’artifices :I hope you don't mind that I put down in wordsHow wonderful life is while you're in the worldLe public connait les paroles de toutes les chansons et certains se seront cassé la voix ce soir sur Don't Go Breaking My Heart (1976). Personne ne reste assis.Les lignes colorées qui clignotent derrière le groupe exercent leur pouvoir hypnotique.On se rassoie pour écouter la si émouvante Candle in the Wind ponctuée de fumées blanches.Chacun se souvient que Sir Elton John (car il a été anobli par la reine d’Angleterre) l’avait interprétée à l’enterrement de Diana.Rupture de ton avec Bennie and the Jets, qui est une chanson écrite par Elton John et Bernie Taupin (1973).La voix grimpe dans les aigus. Plumes et strass font leur effet. L’artiste quitte ensuite la scène un moment pour revenir en noir et blanc, canotier sur la tête mais toujours avec des grandes plumes. Le public ne cache pas son enthousiasme et reprend les paroles de I'm Still Standing (1983).Nous entendrons encore Saturday Night's Alright for Fighting illuminé de rose et de bleu, puis Sacrifice (1989) qui est une leçon de vie soutenue par une mélodie à l’opposé de Your Song, chanté précédemment. Puis encore quelques titres, baignés de lumières vertes et de jeux d’éclairage impressionnants avant de devoir passer à la troisième partie.Maniaest un groupe sosie de ABBABien que dissout il y a plus de 25 ans, ABBA continue de vendre deux à trois millions d’albums par an. Depuis 1974, le groupe totalise 360 millions d’albums dans le monde, se situant presque au même niveau qu’Elton John. Formé par Björn Ulvaeus, Benny Andersson, Agnetha Fältskog et Anni-Frid Lyngstad, le groupe a connu ses plus gros succès avec les tubes Money, Money, Money, Waterloo, Summer Night City ou encore Dancing Queen…Créé en Angleterre en 1998 par de prodigieux musiciens, tous fans d'ABBA, Mania (anciennement Abba Mania) a désormais fait le tour du monde… Leur talent est de recréer le dernier concert du mythique groupe suédois, celui de 1982, en restant fidèle aux moindres détails : paroles, son, éclairages, chorégraphie, tenues blanches immaculées, chaussures ou bottes dorées à semelles compensées, piano électrique, globe disco… jusqu’à l’accent suédois !Le show commence très fort avec l’immense succès Waterloo qui a fait gagner l’Eurovision à la Suède en avril 1974. Bons princes, les français acceptent leur défaite et applaudissent les artistes qui enchaînent avec Voulez-vous (1979).On se dresse tous debout pour Mamma Mia (1975) et dont la comédie musicale (que j’avais vue à Mogador) sera de nouveau à l’affiche à la rentrée au Casino de Paris.On ne se rassied pas pour Money, money, money mais pour Fernando que les deux chanteuses interprètent assises près du piano, dans une posture romantique, comme deux sœurs jumelles :I was so afraid Fernando We were young and full of life and none of us prepared to die And I'm not ashamed to say The roar of guns and cannons almost made me cryThere was something in the air that night The stars were bright, Fernando They were shining there for you and meFor liberty, FernandoSans doute sommes-nous nombreux à avoir une pensée particulière pour les amoureux ukrainiens à cet instant.Ce sera ensuite Take a chance on me, puis Chiquitita (toute petite fille en espagnol), message d’espoir pour les enfants qui souffrent et qui fut offert à un show télévisé de 1979 en faveur de l’UNICEF. Son annonce fut très applaudie.
Les chanteuses demandèrent que la salle soit éclairée pour The Winner Takes It All avant d’enchaîner avec S.O.S., leur deuxième grand succès international après Waterloo. Enfin Super Trouper et Gimme! Gimme! Gimme! (A Man After Midnight).
La batteur prend en photo le public qui, gentiment, lance ses bras en l’air et ce sera l’ultra connue Dancing Queen qui terminera la soirée en faisant en quelque sorte l’effet bonus d’un rappelPop Legends est bien le spectacle de tous les superlatifs. La suite de sa tournée française est programmée :
09 Juin 2023. Tours, Palais des Congrès (Le Vinci)
10 Juin 2023. Limoges, Zénith
13 Juin 2023. Caen, Zénith
14 Juin 2023. Rouen, Zénith
15 juin 2023. Lille, Zénith
16 juin 2023. Longuenesse, Scénéo
18 juin 2023. Saint Etienne, Zénith
20 juin 2023. Chambéry, Le Phare