Quatrième de couverture :
Londres, 1932.
La reine a confié à Georgie une nouvelle mission délicate : elle doit héberger la princesse Hannelore de Bavière et jouer les entremetteuses entre elle et le prince de Galles dans l’espoir que ce dernier se détourne enfin de son amante américaine.
Mais entre la propension d’Hanni à séduire tout ce qui porte une moustache, son langage de charretier et sa fâcheuse tendance au vol à l’étalage, Georgie a déjà fort à faire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la princesse bavaroise se retrouve mêlée à un meurtre… Pour éviter un scandale diplomatique, Georgie va devoir remettre sa casquette de détective amateur et se résoudre à démasquer le véritable coupable.
Deuxième aventure de Lady Georgiana de Rannoch et je m’amuse toujours autant à la suivre. Déjà, continuer à suivre les tentatives désespérées de la Reine Mary pour détourner le futur Edouard VIII de Wallis Simpson me fait rire et dans ce cas-ci, son idée de lui faire rencontrer une oie blanche bavaroise tout juste sortie du couvent paraît déjà improbable mais en plus, confier la jeune princesse Hannelore à Georgiana va se révéler assez rocambolesque. La princesse a envie d tout, sauf de rester innoente, et sojn éducation semble pour le moins fantaisiste. Pour pallier ses éternels problèmes de trésorerie, Georgie va faire appel à son grand-père et à la voisine de celui-ci pour jouer les majordome et cuisinière. Des cockneys à Belgrave Square, ça détonne ! N’empêche, heureusement qu’ils sont là, surtout quand – comme par hasard – un jeune homme meurt brutalement lors d’une fête chez des amis de Georgie et un autre est retrouvé assassiné dans une librairie de Wapping quelques minutes après l’arrivée des deux jeunes femmes. La victime militait dans les cercles socialistes, combattus, en ce début des années 1930, par les Chemines noires d’Oswald Mosley. La Reine, plus confiante en sa cousine qu’en la police londonienne, va encourager Georgiana à enquêter en coulisses.
Cette enquête nous emmène donc à Wapping, là où deux jeunes aristocrates ne devraient absolument pas traîner, mais aussi dans la campagne anglaise, non loin du château de Sandringham, très apprécié du roi George V, et enfin à une garden-party à Buckingham (où nous retournerons bientôt en compagnie d’Elizabeth II elle-même). La mère de Georgie, actrice libérée, va jouer un rôle déterminant dans la résolution du mystère bavarois, ainsi qu’un certain Darcy O’Mara pour lequel le coeur de Georgiana ne peut plus cacher son attirance…
Le numéro 3 est déjà dans ma PAL et j’espère toujours y goûter des aventures rythmées, piquantes et pleines d’humour ! So British ! Quelques citations pour preuve (j’adore la dernière !) :
« Par chance, la météo était de notre côté, pour une fois. La brève période ensoleillée avait cédé la place à un temps estival typiquement anglais, c’est-à-dire qu’il faisait frisquet et qu’il pleuvait des cordes. »
« On nous enfonce dans le crâne cette maîtrise de soi dès notre plus jeune âge, un peu comme on dresse un chien de chasse à ne pas réagir au son d’un coup de feu tiré à bout portant, ou un cheval de la police montée à ne pas faire un mouvement brusque dans la foule. Mlle MacAlister, qui fut ma gouvernante avant que je sois envoyée en Suisse, avait pour habitude de scander, telle une litanie : » Une lady est toujours maîtresse d’elle- même, une lady est toujours maîtresse de ses émotions, une lady est toujours maîtresse de son expression, une lady est toujours maîtresse de son corps. » Et la rumeur court en effet que certains membres de la famille royale quand ils ne sont pas chez eux, parviennent à se dispenser de se rendre aux toilettes pendant des jours entiers. »
« Les domestiques et les bagages arrivaient toujours à destination et, s’ils rencontraient des désagréments, cela ne nous importait guère. Nous pensions sincèrement que le personnel de maison n’avait qu’un but dans l’existence : que la nôtre se déroulât sans heurts. »
« – Si ce garçon n’est même pas capable de choisir une femme pour le bien de son pays, je m’inquiète de ce qui arrivera à l’Empire à la mort de mon époux, Georgiana. Il y a tant de jeunes filles convenables parmi lesquelles David pourrait faire son choix… Vous, par exemple.
– Oh, non, madame. Je ne pourrais jamais rivaliser avec Mme Simpson. »
RRhys BOWEN, Son Espionne royale et le mystère bavarois, traduit de l’anglais par Blandine Longre, Editions Robert Laffont, Collection La Bête noire, 2019