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Bilbo le Hobbit (James Reginald Reuel Tolkien)

Par Hiram33

bilbo

Roman publié en 1936, ce livre raconte l'histoire de Biblo Baggins, un jeune hobbit de 30 ans, à peine plus gros qu'un gros lapin ou qu'un petit homme, bipède aux pieds complètement silencieux, au corps recouvert de longs poils soyeux. Bon bourgeois à l'anglaise, il vit dans le confort, l'aisance, la fréquentation peu assidue de l'effort et la nomadité béate et égoïste de repas savourés à heures fixes dans un "home" fort convenablement aménagé par ses aïeux.

Le roman raconte les aventures de Bilbo Baggins, paisible hobbit, durant son voyage jusqu'au mont Solitaire. Bon vivant confortablement installé dans son « trou » de Cul-de-sac, Bilbon est réticent à partir, d'autant plus que les Hobbits sont traditionnellement paisibles et peu aventureux, quoique chez les Tooks dont descend Bilbon, on est aventurier de père en fils... Il est entraîné dans l'aventure par le magicien Gandalf et treize nains (à savoir Thorin, Balin, Bifur, Bofur, Bombur, Dwalin, Glóin, Óin, Dori, Nori, Ori, Fíli et Kíli) pour aller récupérer le trésor usurpé aux ancêtres des nains par le dragon Smaug. Bilbo se révèle indispensable à l'opération, notamment grâce à l'anneau magique, qui a le pouvoir de rendre invisible son porteur, qu'il découvre dans les cavernes des gobelins sous les Monts Brumeux. C'est également lors de cette aventure qu'il obtient son épée Dard et sa cotte de mithril.

Un jour, Bilbo reçoit; à l'heure du thé, la visite de treize nains prêts à tout pour reprendre le trésor de leurs pères à l'abominable dragon Smaug. A son grand étonnement, les nains l'engagent, lui, le propriétaire irréprochable, comme... cambrioleur et quatorzième couteau. Non content d'accepter, à son corps défendant, Bilbo se montrera largement à la hauteur de la tâche et y trouvera une stature nouvelle de héros, de barde d'authentificateur de l'Histoire. Chacun des 19 chapitres de cette aventure est une péripétie complète comportant la rencontre d'un ennemi, le choc, l'évasion ou la victoire, et la poursuite du voyage. Nous découvrons les trolls, les gobelins, Gollum, la créature la plus visqueuse et perfide qui soit, les "Wargs", des loups particulièrement sauvages, la forêt de Mirkwood, les araignées carnivores, les horreurs de l'obscurité éternelle, les elfes élusifs aux fêtes en trompe l'oeil, et Smaug... En contrepoint, la troupe reçoit l'assistance de créatures et de tribus amicales : Elrond le Sage, qui descend des elfes et des hommes; Beorn l'homme-ours et ses biscuits au miel; les vaillants hommes d'Esgaroth et Barde, l'archer expert, leur nouveau chef. La chance des héros est insolente et leurs évasions tiennent du miracle. De plus, ils ont de bonnes fortunes inespérées puisque c'est totalement par hasard que Bilbo acquiert l'anneau-qui-rend-invisible, et qu'il trouve aussi les réponses aux énigmes mortelles qui lui sont proposées. C'est également un hasard si Barde connaît le défaut exact de la cuirasse précieuse de Smaug, découvert par Bilbo. Il est vrai qu'ils ont de leur côté Gandalf le Gris, un magicien qui, malgré des caprices de diva, a des allures de Père Noël et de papa gâteau.

Tolkien écrit en effet dans une lettre que Bilbo le Hobbit se présente comme une synthèse d’ « épopée, mythologie et conte de fées (préalablement assimilés) »

Premier roman publié par Tolkien en 1937 et ainsi pour beaucoup de lecteurs le premier contact avec son univers imaginaire, la Terre du Milieu. Le récit relate les aventures du hobbit Bilbo Baggins, recruté comme cambrioleur par une compagnie de nains à la recherche de son trésor perdu, dérobé par le dragon Smaug. The Hobbit et sa suite The Lord of the Rings sont considérés comme les textes fondateurs du genre fantasy, genre qu’ils ont contribué à créer en inspirant de nombreux auteurs et à légitimer grâce à leur grande qualité littéraire.

Dès le début de l’aventure, le jeune héros Bilbo est décrit comme un bon vivant, un être calme et tranquille, appartenant à un peuple qui n’a aucun goût pour l’aventure. Cependant, Bilbo descend d’une lignée de Hobbits, les tooks, qui ont un goût prononcé pour l’aventure. Deux tendances sont donc inscrites dans la personnalité de Bilbo qui résume assez bien le problème que pose l’appel à l’aventure : le héros est partagé entre le désir de sédentarité et le désir d’aventure. D’où la présence d’une réticence du héros qui vient préciser les raisons qui inquiètent les hommes au sujet de l’aventure, et qui les empêchent d’emprunter une telle voie, lui préférant celle du conformisme sédentaire. C’est la peur de l’étranger et de la terre inconnue qui produit une réticence à l’appel. La peur de l’inconnu est donc le premier obstacle que le héros devra franchir. Ceci dit, la peur ne quitte jamais celui qui emprunte le chemin initiatique, car le but d’un tel chemin est précisément celui du chemin de la peur. Prendre ce type de chemin est le meilleur moyen d’apprendre à amadouer, voire à dépasser ses propres peurs.

Au début des années 1930, Tolkien corrigeait des copies d’examen : « Un des candidats avait eu la bonté de laisser une page blanche et j’ai écrit dessus : “Un hobbit vivait dans un trou dans la terre.” Un nom fait toujours naître une histoire dans ma tête. Puis je pensai qu’il vaudrait mieux que je sache comment les hobbits étaient faits. Mais ce n’était que le début. » Il commença donc à rédiger l’histoire. Elle fut publiée en 1937 sous le titre The Hobbit (Bilbo le hobbit) chez Allen & Unwin. Ce roman destiné à la jeunesse devint rapidement un best-seller et obtint le prix du meilleur livre pour enfants du New York Herald Tribune aux États-Unis. Sur le conseil de son éditeur Stanley Unwin qui lui écrivit : « J’espère toujours que vous aurez l’inspiration d’écrire un autre livre sur les hobbits », Tolkien se décida à écrire ce qui allait devenir Le seigneur des anneaux. Il eut bientôt l’idée d’introduire un nouveau personnage, Frodon, le fils de Bilbo Baggins, et de traiter comme thème le retour de l’anneau magique, donné à Bilbo par le Gollum. L’aventure de Bilbo se déroulait sur la Terre du Milieu dont Tolkien avait fait le décor de ses légendes perdues. Tolkien souhaitait que la nouvelle histoire s’insère de façon bien plus étroite dans la vaste mythologie qu’il était en train de construire. Il ne lui fallut pas moins de douze années pour mener à bien la rédaction de l’ouvrage. Le roman parut finalement chez Allen & Unwin découpé, en raison de sa taille, en trois volumes : La communauté de l’anneau, Les deux tours, Le retour du roi (1954-1955).


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