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Emma Green – Le goût de nos rêves

Par Yvantilleuil

Emma Green – Le goût de nos rêvesAprès avoir beaucoup aimé « La vie en vrai » du duo d’autrices Emma Green, je n’ai pas trop hésité à me lancer dans cette romance feel-good qui n’a pas manqué de me titiller les papilles gustatives.

Les personnages principaux partagent en effet une passion commune pour la nourriture.

Il y a tout d’abord Olympe Constante, une jeune femme d’origine martiniquaise qui collectionne des petits boulots de merde alors qu’elle a fait des grandes études de cuisine auprès d’un prestigieux chef étoilé.

Il y a ensuite Simon Aster, le demi-frère de la meilleure amie d’Olympe, qui revient subitement à Paris après dix ans d’absence pour reprendre le restaurant qu’il vient d’hériter de son oncle. S’il est d’une part obligé d’embaucher la meilleure copine de sa demi-sœur en tant que sous-chef, il s’impose d’autre part dans la collocation de filles qu’elles partagent, créant ainsi un trio débordant de tensions privées et professionnelles…

« Le goût de nos rêves » invite le lecteur au cœur d’une collocation qui mélange des personnages attachants et hauts en couleurs. Une collocation « girls only », où deux filles diamétralement opposées partagent néanmoins une passion commune pour la nourriture, les achats en ligne compulsifs, les chaussures et… personne n’est parfait… les chansons de Céline Dion. Bref, de quoi vite me faire fuir, sauf qu’elles doivent subitement composer avec ce beau ténébreux solitaire revenu de nulle part et qui n’en fait qu’à sa tête. Là, par contre, cela m’incite déjà un peu plus à rester…

Puis il y a cette narration à la première personne, qui alterne les points de vue d’Olympe et de Simon au fil des chapitres, leur donnant progressivement de l’épaisseur et dévoilant leurs blessures, tout en multipliant les joutes verbales entre ces deux protagonistes qui refusent de succomber trop vite à une attirance réciproque dont on n’a cependant aucun mal à deviner l’issue.

Et au final, malgré une prévisibilité qui ne dérange finalement pas trop, cette romance sur fond culinaire qui déborde d’amitié et d’amour, parvient également à aborder des sujets graves telles que le racisme, le sexisme et la violence familiale, avec suffisamment de légèreté et d’humour pour rester dans le feel good et passer un excellent moment de lecture, servi par la plume efficace et addictive d’Emma Green.

Le goût de nos rêves, Emma Green, ADDICTIVES, 432 p., 18€

Elles/ils en parlent également : Jennifer, Maria, Minouche, Elyosa, Lili, Fifty Shades Darker, Book Hémisphère, Beginning of the story


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