
J'ai connu un début de semaine assez catastrophique au travail. Je n'entrerai pas dans les ennuyeux détails, simplement vous dire que les incompétents, à mon bureau, m'ont appris lundi que les tâches d'un gars, en vacances dès lundi, pour la semaine, tombaient soudainement sous ma responsabilité. Ce qui a rempli des journées déjà chargées promptement, mais surtout, m'a fait faire des erreurs qui m'ont, deux soirs sur trois, forcés de communiquer ou de carrément travailler de la maison passé 18h. Quand tu commences à 6h au bureau...
En travaillant de la maison mercredi soir, j'ai dù me brancher sur des profils du net qui m'ont fait perdre mon identité (et mes raccourcis/favoris) pendand des heures. J'ai sincèrement travaillé fort pour retrouver tout ça. J'ignore encore comment j'ai réussi. Me suis couché à 20h45 mercredi soir, souhaitant mourir dans la nuit.
Mais très rechargé jeudi matin, au contraire, je ressuscitais. Je choississais ce matin là que la journée serait belle et radieuse. Que tout serait de mon côté. En me préparant mes repas du jour, je me confectionnait un gros déjeuner afin de ne pas avoir faim avant 13h, du jambon, un oeuf à la coque, deux petits fromages, un pruneau, un yogourt. Que je mange toujours au bureau. C'esr énorme pour quelqu'un comme moi qui déjeune si peu normalement. Je me suis aussi cuisiné un diner plein de fruits et de légumes. Je quittais la maison, fier de la composition de ma boite à lunch. Le soleil était si beau, je l'ai pris en photo. C'est ce qui trône au sommet de la chronique.
Mais j'étais au volant. Un policier m'a repéré et m'a vidé mon compte en banque et un peu de ma prochaine paye. J'ai pris tout ça avec un grain de sel. J'avais commandé une belle journée, j'avais décidé que je l'aurais. Peu importe.



Oui. Non. Il faudra attendre le retour de Philémon pour répondre à cette question. Je ne suis aucunement service à la clientéle depuis Binedère Dondatte. Et très certainement pas payé pour ça.
Ma dernière phrase pouvait presque se terminer sans les deux derniers mots, mais je n'y ai pas vraiment pensé. Occupé à ressusciter.

Au diner, j'ai réalisé que quelques uns de mes fruits et légumes étaient périmés. Ça m'a fait douter des autres. J'ai tout largué et opté pour un hot-dog et une liqueur de l'entrepôt d'en face qui a engorgé nos rues comme jamais depuis son arrivée dans le quartier. Quitter le bureau, sortir de là où on bosse, en voiture, peut maintenant prendre jusqu'à 5 minutes d'attente avant de foncer entre deux voitures pour s'engager. Et souhaiter que la voiture devant ne freine pas subitement au même moment pour entrer dans ce brutal entrepôt.


Bien entendu, en accélerant, et avec l'aide d'un complice conducteur, nous avons forcé le chauffeur de la BM a quitter la voie et là où il essayait d'entrer, il a été contraint de plonger dans le ravin. Tout allait aujourd'hui si bien. Je chantais Bleed it Out en regardant la poussière du chaos routier derrière, par le rétroviseur. Here we go for a 100 times...

J'ai tondu la pelouse sur rappel de madame parce que moi, bon...et comme je ne recharge jamais la batterie après la dernière fois, mort d'ennui, elle s'est déchargée à mi parcours. J'ai donc un terrain devant avec 50% de gazon long. C'est original. Je suis un artiste. Je deviens créatif en ressuscitant.
Allant ensuite me faire couper les cheveux, la coiffeuse, passant le clipper, a éternué très fort, lui faisant donner un coup de clipper de trop laissant une belle trace iconoclaste. Mais je n'allais pas me laisser ébranler. C'était une belle journée. Ponctuée d'un potentiel assassinat. I die all week, then you die. C'est l'ordre des choses.Born again Jones.

Fallait ressscuciter.
Je l'ai fait.
Par un jeudi cataclysmique.
Ça veut dire heureux hein, ça ? Cataclysmique ?
