Learn French, Susie Morgenstern

J’ai entendu pour la première fois parler d' »année de césure » dans le cadre de Parcoursup, et en y accompagnant mes enfants. J’ai appris ainsi qu’en France ce pouvait être dorénavant un choix, qui pouvait s’intégrer dans un parcours scolaire, mais qui ce devait d’être motivé, et organisé. Certains élèves peuvent ressentir le besoin de donner des vacances à leur cerveau. Quand on m’a proposé ce roman de Susie Morgenstern, dont je voulais enfin découvrir l’écriture, savoir que son personnage avait l’âge de mon fils, et que Chalondra vivait un moment de doute m’a donné envie de le découvrir. De plus, la couverture punchy de ce livre est bien réussie… Chalondra vit dans l’Idaho, aux Etats-Unis, et a donc décidé, avant d’aller à l’université, de se donner un peu de temps. Pour l’instant, elle fait des hamburgers dans un fast-food. Sa famille ne comprend pas vraiment pourquoi elle préfère sentir ainsi la graisse au lieu d’étudier. Un soir, alors qu’elle rentre chez elle, elle est attirée par une affiche où est inscrit « Learn French » et en se renseignant est alpaguée par le beau Paul qui finit de la convaincre d’apprendre le français, en cours du soir. Sa mère accueille très froidement l’information, à la grande surprise de Chalondra…  J’ai beaucoup aimé la fraîcheur de l’écriture de Susie Morgenstern dans ce roman, qui a le seul défaut d’être bien trop court. Cette histoire a le mérite de pointer du doigt ce passage, difficile pour les adolescents, vers une nouvelle cession d’études, qui va leur demander encore plus d’énergie. Même si l’intrigue se déroule aux Etats-Unis, on retrouve cette idée qu’à cet âge, tout va bien trop vite, qu’une pause est parfois nécessaire, et qu’on ne sait pas encore bien ce que l’on veut faire de sa vie.

Editions l’Ecole des loisirs – collection M+ – 10 mai 2023

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

    

Dans le cadre des collaborations commerciales que je peux entretenir avec quelques éditeurs, et pour information, j’ai reçu le livre ci-dessus gratuitement, mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.