Renaissance de John Lennon sur scène : Paul McCartney dévoile les secrets de leur alchimie créative

Paul McCartney se prépare à une tournée en Australie qui marquera un moment historique. Grâce à une avancée technologique, il pourra “chanter à nouveau” avec John Lennon, son complice des Beatles, décédé en 1980. McCartney nous parle de leur processus créatif unique et de leur relation symbiotique.

Chaque fois que Paul McCartney prend sa guitare pour composer une nouvelle chanson, il se demande toujours ce que John Lennon en penserait.

L’avis de John était très important… Aujourd’hui, même lorsque j’écris une chanson, je vérifie avec lui mentalement : “Est-ce que c’est nul ? Je pense que oui ? C’est vrai. On s’en débarrasse, on recommence. Recommençons. Oui, ça me manque vraiment.

McCartney, qui se prépare à retourner en Australie dans le courant de l’année, s’est ouvert à son processus créatif lors d’une interview télévisée.

Il a décrit comment l’un des plus grands duos musicaux se réunissait pour écrire les chansons des Beatles qui inspirent des générations depuis 60 ans.

“Vous savez, nous allons dans une pièce, deux guitares, assises l’une en face de l’autre. Nous partons d’une idée. L’un d’entre nous a peut-être apporté une idée. Ensuite, on travaille dessus et on se renvoie les idées l’une à l’autre. C’était amusant. Et c’était rapide”.

La confiance était au cœur de ce processus, explique McCartney.

J’avais la chanson qui est devenue “I saw her standing there” (“Je l’ai vue se tenir là”)… Mon premier couplet original était : “Elle n’avait que 17 ans. Elle n’avait jamais été reine de beauté. Je l’ai regardé. Je lui ai dit : “Je ne suis pas sûr de cette phrase”. Et il a répondu : “Non, c’est horrible”. Nous avons donc réfléchi un peu plus longuement. Et on s’est dit : ‘Elle avait juste 17 ans, vous voyez ce que je veux dire ? Alors oui, pouvoir résoudre les problèmes, rapidement, avec quelqu’un en qui on peut avoir totalement confiance, c’était un grand avantage pour nous deux”.

Changer d’histoire

La culture populaire ne s’est jamais vraiment remise de la séparation des Beatles en 1970, l’autoritarisme présumé de McCartney étant considéré comme la cause de la rupture.

Mais en 2021, le brillant remake de Peter Jackson, “The Beatles : Get Back” de Peter Jackson a changé la donne.

Il montre des images inédites du groupe travaillant ensemble sur leur album de 1969, “Let it be”.

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Il a brossé un tableau radicalement différent des événements, y compris pour McCartney lui-même.

“J’avais fini par accepter l’idée que les trois autres étaient pauvres et que je leur donnais des ordres. Mais quand j’ai vu le film, je me suis dit ‘Non, ce n’est pas vrai’. C’est bon. Il n’y a que nous dans le studio, et une boîte de nuit à l’intérieur, et tout le monde est heureux de travailler comme ça. C’était donc un grand soulagement pour moi. Cela m’a permis de me sentir vraiment bien pendant toute cette période”.

Chanter à nouveau avec mon ami

Les Beatles sont arrivés pour la première fois en Australie en 1964, au plus fort de la Beatlemania, provoquant des scènes de folie dans toutes les villes du pays.

McCartney se souvient parfaitement du bruit et du soutien du public australien.

“Quand on voit les films de la réaction des Australiens la première fois, on se dit que c’était exceptionnel. Et, vous savez, il faudrait être à moitié mort pour ne pas aimer ça. Alors oui, j’en garde un excellent souvenir”.

Cette fois-ci, à 81 ans, McCartney retournera en Australie en octobre avec Lennon.

C’est grâce à une magie technologique utilisée pour la première fois lors du tournage du documentaire de Jackson.

Peter m’a envoyé un texto et m’a dit : “Nous pourrions isoler la voix de John. Et vous pourriez jouer en direct. Et cela signifierait que vous chanterez à nouveau avec John”, a déclaré McCartney.

“Wow. OK. Je veux dire, mais c’est peut-être trop beau pour être vrai. ”

Le résultat final a été vu pour la première fois à Glastonbury en 2022, lorsque McCartney a chanté aux côtés de Lennon, projeté sur un écran géant.

“Et c’est vraiment magique, parce que nous chantons vraiment ensemble, même si c’est par le biais de la technologie. Je dois donc aussi écouter son timing, ce qui est génial, car c’est exactement ce qui se passe en direct.

Pour le public, c’est comme un retour dans le temps, mais pour McCartney, c’est beaucoup plus personnel.

“La première fois que je l’ai fait, c’était très émouvant. Et c’est toujours aussi émouvant. Parce que, vous savez, je chante à nouveau avec mon vieux copain”.