Qui parle ici ? Joséphine Bacon, que vous avez déjà rencontrée dans ce blog, certes, et j’entends sa voix qui m’est presque familière. Qui parle ? C’est peut-être quelqu’un marchant vers son avenir d’arbre pour lequel elle n’est pas une aînée. Qui dit ces mots en innu-aimun ? Celle qui porte des couleurs selon le temps, les saisons, qui s’est battue pour « ne pas mourir / sans récit » —Tshetshi eka napian / Eka e tipatshimakuian —, celle qui nomme frères ou soeurs, ancêtres, l’érable, le bouleau, le frêne, la forêt, qui avance vers la solitude et le silence, vers le soleil levant, vers Nutshimit :
Apu tshekuan petakuak
Tshishikᵘ katakᵘ nuapaten
Uitshimakuan tshietshishepaushik
Le silence pour entendre
L’horizon pour voir
L’odeur des matins
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble