Ringo Starr : La Voix Discrète Mais Influente des Beatles

Derrière sa discrétion, Ringo Starr avait une influence plus significative qu’on ne le pensait au sein des Beatles. Selon l’ingénieur du son, Geoff Emerick, quand Starr parlait, tout le monde écoutait.

Même si Ringo Starr ne se considérait pas comme l’une des principales forces créatrices des Beatles, le groupe respectait ses idées. Le fait qu’il ait été beaucoup moins impliqué dans la politique compliquée du groupe que les trois autres l’a aidé. Selon un ingénieur du son des Beatles, les idées de Starr avaient plus de poids que prévu parce qu’il gardait souvent ses pensées pour lui. Ses coéquipiers savaient que lorsqu’il s’exprimait, c’était important.

Le groupe était toujours prêt à écouter ce que disait Ringo Starr

Starr était souvent considéré comme le maillon faible des Beatles, mais il était un membre clé du groupe. Il n’était tout simplement pas aussi bavard que John Lennon, Paul McCartney ou George Harrison. L’ingénieur du son Geoff Emerick a travaillé avec le groupe sur plusieurs albums et a noté que Starr était aussi “silencieux qu’une souris”. Cette qualité signifiait que ses coéquipiers faisaient attention à lui lorsqu’il parlait.

“Mais c’est parce que Ringo parlait si peu que lorsqu’il prenait la parole et donnait une opinion musicale, celle-ci avait un peu plus de poids parce que les autres savaient qu’il le pensait vraiment, que ce n’était pas juste une remarque passagère”, écrit Emerick dans son livre Here, There and Everywhere : My Life Recording the Music of the Beatles. “S’il faisait un commentaire au cours d’une session, c’était le plus souvent à propos des sons de batterie, dont il savait qu’ils étaient essentiels.

Si ses coéquipiers s’amusaient avec la batterie de Starr – McCartney jouait même de l’instrument sur quelques chansons – ils savaient que c’était lui le véritable expert.

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Ringo Starr semblait intimidé par le groupe, a déclaré Geoff Emerick

Emerick a remarqué que Starr était un batteur doué, mais que cela semblait l’angoisser.

“Il est amusant de constater qu’il était souvent pris de panique lorsqu’il devait faire un remplissage de batterie”, écrit Emerick. “On pouvait presque l’entendre se figer, essayant de décider ce qu’il devait faire pendant qu’il le faisait.

En fin de compte, ce facteur, parmi d’autres, a façonné son son et son style.

“Ce manque de confiance a fini par faire partie de son style, mais il y a une autre explication au fait que ses fills étaient si inhabituels”, écrit Emerick. “Ils ne sont pas rapides – en fait, il les a lui-même comparés au son de quelqu’un qui tombe dans les escaliers – et ils sont souvent un peu décontractés, un peu en retard sur le rythme. Ce n’est pas parce qu’il n’était pas un bon chronométreur – il l’était – mais parce que, contrairement à de nombreux batteurs de rock qui sont venus après lui, il n’était tout simplement pas un grand homme physiquement”.

Ses coéquipiers pouvaient être impolis avec lui

Selon Emerick, les coéquipiers de Starr respectaient ses idées, mais ils pouvaient aussi se montrer grossiers avec lui. Lennon et McCartney avaient des attentes élevées, et ils se sentaient frustrés lorsque Starr ou Harrison ne parvenaient pas à les satisfaire.

“À l’occasion, John et Paul pouvaient être assez impolis avec Ringo lorsqu’il avait des difficultés avec ses fills, mais une fois que la chanson était enregistrée et terminée, ils étaient de nouveau d’accord avec lui”, écrit-il. “Paul a beaucoup coaché Ringo sur les parties qu’il voulait jouer ; en fait, Paul se baladait souvent à la batterie pendant les pauses.

La plupart du temps, cependant, Starr est resté dans les bonnes grâces de ses coéquipiers.