Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie Lesage
J’ai été attirée par cet album à la couverture enjouée, alors que je ne lis pas de mangas et que je suis en général assez larguée par les expressions exagérées des personnages. Il faut dire qu’ici, même si la mise en page en a toutes les allures, l’album (d’un format BD) se lit en réalité dans le sens habituel et que les expressions passent plutôt bien, ont un sens et soulignent au contraire les émotions cachées des personnages, ce qui est souvent très amusant. Cet album me semble donc une belle introduction à cet univers, pour ceux qui ne lisent pas de mangas, et c’est une histoire touchante qui ne laissera pas les autres indifférents… Nao, d’origine japonaise, est arrivée aux Etats-Unis lorsqu’elle était encore enfant. Pour s’intégrer, il a fallu oublier peu à peu d’où elle venait, et surtout la langue. Pour autant la nostalgie est là. Elle prend alors la décision d’aller passer un an à Tokyo, afin de renouer avec cette partie d’elle oubliée. Elle a loué une chambre dans la maison Himawari, où logent déjà quatre autres jeunes gens. Elle sympathise très vite avec Hyejung et Tina, venues elles aussi de l’étranger… Le lecteur suit le quotidien, les doutes et les questionnements de ces jeunes filles, toutes les trois au Japon pour des raisons différentes mais bien décidées à trouver qui elles sont. Les difficultés liées à la langue sont bien retranscrites par l’autrice, et avec humour. J’ai eu le sentiment de faire moi aussi un voyage au Japon, très dépaysant, en compagnie de cette petite bande de colocataires sympathiques. Je vous recommande donc chaudement cette parenthèse japonaise, qui parle d’exil, d’identité, et de ce moment particulier qu’est la fin de l’adolescence.
« Au fur et à mesure que j’apprends des mots, le brouillard qui m’entoure se lève. »
Editions Rue de Sèvres – 14 juin 2023
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Dans le cadre des collaborations commerciales que je peux entretenir avec quelques éditeurs, et pour information, j’ai reçu le livre ci-dessus gratuitement, mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.