Une jeune danseuse tente de continuer à s’entraîner malgré la réprobation du voisinage, une mère essaie de trouver de l’argent pour son fils en prison et un homme s’enrichit en louant des logements à des loyers exorbitants à des réfugiés syriens.
Istanbul, dans un futur proche. Alors que la ville est en proie à des troubles politiques, ces personnages voient leurs destins s’entrechoquer autour d’un trafic de drogue. En toile de fond, des coupures d’électricité et des émeutes menacent de faire basculer le pays.
Dans les fantômes d'Istanbul, la Turque Azra Deniz Okyay croise le destin de voisins d’un quartier populaire grignoté par les buildings modernes et coincé par les chantiers de construction, un quartier populaire dégradé.
Le film commence le matin par une panne d'électricité et s'assombrit p r o g r e s s i ve m e n t, laissant imaginer un scénario de future répression civile, qui n’est pas sans rappeler les circonstances de la tentative de coup d’État de 2016.
Mais dans cette fable sensorielle et séduisante la réalisatrice, qui a fait ses études en France, montre toujours des personnages pleins de lumière et d'espoir,
On pourrait aisément le comparer avec amours chiennes le premier film de Innaritu, pour sa structure en puzzle, scandé par une magnifique bande sonore.
Un portrait puissant de la Turquie contemporaine et une ode à ses fantômes qui montre la société turque d’aujourd’hui
LES FANTÔMES D'ISTANBUL en salles ce mercredi 23 août,
la 25e heure distribution