Mon apéro et seule boisson (super raisonnable je reste).
Je préviens, je vais être assez approximatif dans les descriptifs des plats, car d'une part, il n'y avait pas de menu ni de carte – à part une feuille qui te donnait le prix en fonction du nombre de services que tu choisissais (2, 3, 4, 5, 6...), et d'autre part, mon serveur qui devait être le propriétaire parlait un anglais difficilement compréhensible.
Donc, pour ces premières mises en bouche, je dirais que celle de gauche était plutôt italianisante, avec de la courgette, de la tomate et du caviar d'aubergine, et une partie croustillante (et de mémoire une tranchette de scarmoza fumée). Celle du milieu était plus hollandaise avec du hareng fumé, de la pomme de terre, de la crème et du "caviar" de hareng. Celle de droite ressemble à un gaspacho de betterave, mais n'en avait pas trop le goût. Ca devait être mélangé avec du fruit rouge / noir (c'était un peu doux) et peut-être bien un peu de grenade. C'était de loin le plus "oriental" des trois. Tout était plus que bon, bien équilibré, sans être non plus exceptionnel. Mais ça démarre bien !
Au départ, je pensais que c'était le premier plat. Mais quand on m'a servi l'agneau, j'ai compris que c'était la suite des mises en bouche. Donc, à gauche, du pain lavash pain relevé par des épices orientales, chaud et moelleux, à droite, de l'humus à base d'avocat, et en bas, de l'antep ezme - qui allie tomate, ail, menthe et grenade. Très sympa aussi.
Le premier est un saumon en deux préparatiosn, planqué en dessous d'une impressionnante couche de katsuoboshi (bonite séchée japonaise en copeaux).
J'ai pris une photot sans le katsuoboshi, on comprend mieux : au dessus, un filet de saumon à la cuisson très bien maîtrisée – bien grillé à l'extérieur, rosé à l'intérieur – et en dessous un tartare de saumon aux herbes, le tout séparé par de l'avocat. Chaque élement en soi est bien, mais l'ensemble est tout de même un peu lourd, et manque de finesse. Et à part le katsuoboshi qui vient du Japon, je ne vois pas grand chose d'oriental dans le plat.
Pareil pour ces raviolis avec une farce que que je suppose à la viande blanche, avec une sauce crémeuse qui goûte la truffe et le parmesan (qu'on retrouve en tuile). C'est bon, mais là encore un peu lourd, et je cherche l'orient dans le plat.
L'orient, je l'aurai plus dans cet agneau qui a cuit 24 h (ça, j'ai compris), avec une sauce très goûteuses qui vous emmène en effet en asie mineure. Le meilleur plat du repas (et pas lourd, pour le coup).
A l'intérieur de la sphère en chocolat, une sorte de crème glacée, avec des aromes floraux / épicés (mais très légers) qui ne ressemble pas à grand chose de connu. C'est intéressant. A gauche un gel aux fruits de la passion qui amène de la fraîcheur. De mémoire, à droite, c'était de la figue. C'était pas mal, mais ça manque également de finesse, même s'il y a un effort de décoration.
Bref, dans l'ensemble, tout était bon, voire plus, avec un vrai effort de présentation, mais ça ne correspondait pas vraiment à ce que j'attendais – j'imaginais une touche orientale plus marquée – et manquait de finesse. J'ai concience d'être difficile, à la limite du pénible, et suis persuadé que beaucoup s'y régaleraient. Dieu merci, Utrecht est une ville formidable, et j'y ai passé une très belle journée.
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