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Alain Pacadis, face B : Charles Salles rend un vibrant hommage au reporter de l'underground

Par Filou49 @blog_bazart
vendredi 01 septembre

  

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Rendu célèbre par ses chroniques dans Libération , Alain Pacadis, pionnier du journalisme gonzo, y relatait sans fard,  sa vie de noctambule dans l’underground parisien, de discothèques en salles de concert, dans le public ou en backstage, à grands renforts de drogues en tous genres.

Dès 1973, Pacadis sait capter mieux que quiconque, l'énergie du rock et la naissance du punk. "Double maléfique" de Serge July, comme le présentaient ses collègues de Libération, Pacadis, tout autant adoré que détesté, devient la première plume "star" d'un quotidien qui vit ses années de gloire.
 Dans un récit fictionnalisé paru lors de cette rentrée littéraire, Charles Salles s'inspire de cette figure iconique de la nuit parisienne pour tisser un récit bien documenté qui entraîne le lecteur dans les entrailles nocturnes des eighties,

« Il se souvient de leur rencontre, quatre ans plus tôt, une nuit de réveillon, au Sept, un club chic et gay de la rue Sainte-Anne, ouvert par Fabrice en soixante-huit. (...) Ce soir-là, il avait été invité par deux graphistes de Façade qui gravitaient comme lui autour du trou des Halles et appréciaient son fournisseur de speed et de downers.

Il avait fait l’effort de se raser et de laver ses cheveux, de passer une veste de smoking croisée blanche, sur un pantalon en cuir noir à peu près net – même s’il gardait au niveau de l’entrejambe le souvenir acide du vomi du bassiste d’un groupe punk gallois aimé une nuit au Gibus –, un œillet rouge à la boutonnière, une chemise noire repassée et un nœud papillon blanc immaculé. » 

Alain Pacadis et la contre-culture

La trajectoire d'Alain Pacadis illustre l'évolution du gauchisme culturel. Ce journaliste incarne le bouillonnement de la presse alternative. Pacadis ne cessera de chroniquer l'émergence du punk, des contre-cultures, les nuits parisiennes.  et de se lover dans une  posture dandy avec un individualisme libertaire qui rejette tous les conformismes. 

Charles Salles trouve la bonne distance pour se glisser dans la peau de ce dandy mélancolique, icône glam-punk, journaliste et poète, figure incontournable des Bains Douches et du Palace dans ce qui est un très bel exercice de style littéraire en hommage à un journaliste comme on en fait plus.

 Charles Salles, son premier roman « Alain Pacadis, Face B" est paru en cette fentrée littéraire aux éditions de la Table ronde.  


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