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Dress the Dead – AEther – EP

Publié le 04 septembre 2023 par Concerts-Review
Dress the Dead – AEther – EP

Dress the Dead - AEther - EP

NoPo

DRESS THE DEAD Aether EP 2023

DRESS THE DEAD se dresse en 2017 avec Craig Locicero (guitariste de Forbidden) et le chanteur de The Haunted Peter Dolving.
Basé à Oakland en Californie, le groupe rate de peu son enterrement (aha) mais finalement ressuscite avec l'arrivée du guitariste Mikey Rowan (Insolence) et de la chanteuse Kayla Dixon.
Cette dernière, après avoir pratiqué le théâtre musical, avait monté un groupe de death metal avant de chanter avec Witch Mountain.
Craig l'avait repérée et elle, surveillait, de près, Dress the dead (qui semblait ne plus bouger... arff arff) si bien que c'est simplement par sms qu'elle sollicite Craig au départ de Peter.
Et voilà le mort habillé!

Craig Locicero (FORBIDDEN, MANMADE GOD) - guitare
James Walker (MANMADE GOD) - basse
Mark Hernandez (FORBIDDEN, VIO-LENCE) - batterie
Mikey Rowan (INSOLENCE) - guitare
Kayla Dixon - chant

Le morceau '1969', réenregistré par Kayla ou le single de 2021 'Knives out' montrent qu'elle n'est pas là pour rigoler.
Son éructation présente un mélange entre les hurlements bestiaux de Tatiana Shmayluk (Jinjer) et la fierté vocale de Lisa KEKAULA (The Bellrays).

'Aether' vient de divulguer 5 nouveaux titres.
L'artwork d'abord...

Une sorte de soleil, dans un aspect noir de broche métallique forgée, se couche sur la mer, survolée par 2 mouettes.
En son centre, on devine une tête de mort et des rayons sont remplis par 2 symboles. Le tout semble projeté sur un écran TV.
Le libellé 'DRESSTHEDEAD' vient souligner en blanc cette image, suivi du titre et des 2 signes précédents : un éclair, symbole d'énergie et un bloc, constitué de 2 'D' stylés se faisant face, et planté d'une croix (logo?).
Tout en haut, un texte grisé 'STEREO SPECTRUM SDLP X-3 stéréo' marque une touche vintage. Quelle pochette intrigante non?

Un arpège découpe des notes plaintives, à la lame de rasoir, puis une voix grave s'élève au milieu d'une intro solaire. Voici venir 'Sinking in Ether'.
Derrière, un gros riff, soudain, débarque. Le chant impressionne d'emblée par sa puissance et sa stabilité même dans les bourrasques de la rythmique.
Les guitares passent par toutes les couleurs du ciment gris pour le fond du paysage, aux éclairs jaunes vifs en avant-plan. La basse laisse échapper des bulles sous les éclats de la batterie.
La dynamique provoquée reste explosive, tout au long du morceau qui réveille tous les jours plutôt qu'endormir à l'éther(nité).

Le mouvement saccadé, en entrée de 'I want to know you', alterne avec des moments flottants qui laissent la part belle aux vocaux variés de Kayla, aussi beaux en mode crooneuse qu'en attaquante de pointe...
Les secousses, puissantes, génèrent un effet dopant (dans le mille). La chanteuse se balade littéralement en escaladant les octaves tel Van Impe et Pantani les cols de montagne.
La guitare essaie de rivaliser par des solos aussi tranchants que les canines de son wah wah

Un motif de batterie structure le début de 'Tickets To The Brawl' avec une voix d'abord grave dans une progression musclée.
La guitare déchire tempétueusement alors que les arabesques à la basse surprennent lorsqu'elle ne joue pas en percussion.
La tornade musicale ne faiblit pas jusqu'à l'arrêt complet du manège.

Cette fois, les guitares construisent d'abord les parpaings et la batterie sentence violemment.
Kayla passe d'un ton de prêtresse à celui de diablesse en montant dans les tours(ments).
Elle en a plus d'un, au fond de sa gorge déployée. Au milieu du morceau, elle exécute un passage en mode growl sur des guitares acérées.
Faut avoir un sacré cœur bien accroché, pour suivre la piste d'Hallowed Head.

A l'inverse, 'Painless injection' tente une entrée en douceur mais, même amer, ce n'est décidément pas leur style.
La guitare sort des notes cristallines puis retour à la normale, les gros riffs, accordés au plus bas, flirtent avec l'épais grain des vocaux.
ça pique, mais même pas mal! Pourtant, ça rentre profondément dedans!
Kayla saute, sans les mains, de la liane gutturale à la corde en vibrato, trop forte!
Un solo de gratte, en maximum accélération, entraine tout le monde dans son sillage avant de s'éteindre dans un final planant.

Wouah! Quel potentiel! DRESS THE DEAD devrait prochainement faire du bruit dans le Landerneau du métal!

1. Sinking in Ether
2. I Want To Know You
3. Tickets To The Brawl
4. Hallowed Head
5. Painless Injection
Produit par Craig Locicero et Zack Ohren
Enregistré par Zack Ohren et Michael Rosen
Mixé par Matt Winegar
Musique : Dress the Dead
Paroles Kayla Dixon


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