Magazine Culture

La chanson d’Elvis Presley que John Lennon détestait : “C’était horrible”

Publié le 04 septembre 2023 par John Lenmac @yellowsubnet

Sans Elvis Presley, la conception du rock and roll aurait été complètement différente. Bien que Chuck Berry et Little Richard aient lancé la tendance d’une musique forte destinée à remplir l’auditeur d’excitation, Presley a apporté au genre un pouvoir de star inhérent, devenant l’une des plus grandes sensations du monde avec un visage qui ferait se pâmer n’importe quelle fille. Ce genre de rockstar a transformé le genre en une expérience religieuse, et John Lennon a été l’un de ses premiers disciples.

Lorsque Lennon a commencé à s’impliquer dans des projets artistiques, Presley a été l’un des premiers artistes dont il s’est souvenu être tombé amoureux. Même s’il aimait écouter Chuck Berry pendant sa jeunesse à Liverpool, il se souvient d’avoir vu un film d’Elvis et d’avoir trouvé sa vocation de rocker, se rappelant : “Quand j’ai entendu ‘Heartbreak Hotel’, ça a été la fin pour moi. […] Une fois que je l’ai entendue et que j’y ai adhéré, c’était la vie, il n’y avait rien d’autre. Je ne pensais à rien d’autre qu’au rock ‘n’ roll”.

Cherchant à monter un groupe, Lennon formera rapidement la base des Quarrymen, trouvant un partenaire dans le crime en la personne de Paul McCartney. En éliminant le poids mort du groupe et en ajoutant George Harrison, la base des Beatles est née, avec Ringo Starr qui remplace le batteur d’origine Pete Best.

Bien que les Beatles n’aient jamais eu l’intention de durer très longtemps, ils se sont rapidement retrouvés à consommer la popularité que Presley avait cultivée pour lui-même. Bien qu’ils aient rencontré l’homme chez lui à Memphis, dans le Tennessee, le courant s’est rapidement détourné de Presley au profit des Fab Four.

La boutique Beatles : goodies, gadgets, instruments de musiqueLa boutique Beatles : goodies, gadgets, instruments de musique

S’engageant dans le voyage créatif de toute une vie, Lennon et McCartney offrent un tour de force de ce que le rock peut faire à travers des albums comme Sgt Pepper et Revolver. Au même moment, Presley devient une parodie de lui-même. Malgré une émission spéciale de retour bien accueillie à l’époque de la Beatlemania, Presley prend rapidement du poids et livre des versions de ses succès qui le font ressembler à une enveloppe de lui-même.

Lire  Paul McCartney - l'inversion des crédits : Yoko s'exprime

Mais Lennon a commencé à critiquer son héros des années avant cette période. Interrogé sur la chanson “Devil in Disguise” en 1963, Lennon estimait que le “roi du rock and roll” avait commencé à décliner, déclarant au Juke Box Jury : “J’avais l’habitude de devenir fou d’Elvis, comme tous les groupes, mais pas maintenant. Je n’aime pas ça. Et je déteste les chansons avec ‘walk’ et ‘talk’ – vous savez, ces paroles. Elle marche, elle parle. Je n’aime pas ça. Et je n’aime pas le double rythme : doom-cha doom-cha, ce morceau. C’est affreux. Pauvre Elvis”.

Bien qu’il s’agisse d’un fondement de son enfance, Lennon semble être sorti de l’ombre de Presley, expliquant : “J’ai tous ses premiers disques et je continue à les écouter. Il ne faut pas qu’il en fasse un autre comme celui-là. Mais quelqu’un a dit aujourd’hui qu’il ressemblait à Bing Crosby, et c’est le cas. Je ne l’aime plus”.

Lennon s’en prendra même à Presley lorsqu’il reviendra sur sa carrière, qualifiant l’époque du tournage du film Help ! de “grosse période Elvis”. comme sa “grosse période Elvis”. Il est vrai que le premier amour ne disparaît jamais et que Lennon adoptera le même style vocal que Presley jusqu’à la sortie de son album Double Fantasy en 1980. Presley s’est peut-être éloigné de son âge d’or, mais Lennon se souvient encore de l’homme qui l’a enflammé en chantant “Heartbreak Hotel”.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


John Lenmac 6235 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines