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Espérons que l’espadon sera bon !

Par Boljo

Espérons que l’espadon sera bon !Voilà un titre qui, si je ne m’abuse, ne laisse aucune chance au référencement, auquel je ne comprends d’ailleurs pas grand chose. Ce n’est pas très grave ayant des choses bien plus urgentes à faire, je suis toujours dans mon vidage de congélateur de la dernière chance, tout en assurant la survie de l’espèce familiale dans les meilleures conditions culinaires possibles. Alors va pour « Espadon sichuannais au crumble« .

J’ai eu une velléité de femme parfaite, enfin, si on prend cette acception côté femme au foyer. Le concept peut se discuter mais là n’est pas la question pour aujourd’hui. Donc, je vide le congélateur avant de partir, mission quasi impossible, il restera des homards et des St Jacques, ça c’est le tacle par derrière (de saison, lui aussi) pour les métropolitains trouvant des légumes (même chers) et tous plus beaux les uns que les autres (pas toujours) sur des étals de marché avec odeurs (parfois écoeurantes), cris (insupportables), brouhaha (assourdissant), où on écrase les feuilles de choux (pourries et traîtreusement glissantes) sous ses semelles où le poisson (sans commentaire) se mêle aux délices du traiteur (acheter un plat tout prêt, moi vivante, jamais !), pas loin du fromager où les pavés affinés (là, je craque) font de l’oeil au pain bio du boulanger. Et je ne parle pas des marchés asiatiques ou africains qui sont un véritable régal pour les yeux et l’odorat, j’échange ma journée contre une montagne d’épices.  Attention, j’ai parlé de nostalgie pas forcément de trucs affriolants et toujours appétissants pour ceux qui auraient fréquenté certains marchés au Vietnam, à Dà Lat ou ailleurs, verront bien de quoi je parle, il faut être une amoureuse folle des épices, des goûts, parfois sous forme de challenge, pour ne pas devenir végétarien dans la seconde, à voir les produits, toujours très frais, souvent vivants, proposés sur dans des bassines grillagées (ça bouge, ça frétille, ça saute et parfois ça mord). Dés que j’ai une minute, je mets un diaporama en ligne.

Si je n’ai rien gagner sur ces évocations, à part un gros creux à l’estomac, j’aurais du moins réussi à commettre la plus longue phrase de l’histoire (récente) de mon blog ce qui me laisse de l’espoir de battre un nouveau record mais très peu en ce qui concerne le baguenaudage dans un marché.

Tant pis, je vais retourner à mon congélo et à mon espadon en train de décongeler, parce que j’ai abandonné l’idée d’aller au marché, d’abord, pour jouer les femmes parfaites, ensuite, en préparant des petits plats individuels que j’aurais congelé. Mon cher et tendre aurait ainsi trouvé le temps moins long et aurait décemment mangé pendant ma longue absence de juillet. J’ai renoncé aux petits plats préparés d’avance, l’idée m’a fait frémir, un reste de féminisme sournois et revanchard.

Non, non, non, il ne mettra pas les pieds sur la table en regardant le match, tout en dégustant une assiette trop facilement gagnée (comme en ce moment, par exemple). Non, non, non, je ne mange pas de ce pain là, appelons ça, la revanche de la coupe du monde ou comment les vouvouzelas ont tué dans l’oeuf mes velléités de desesperate housewife, désespérée mais pas à ce point.

J’ai décidé d’attendre un peu pour sacrifier à cette tradition : une boîte = un plat et il plongera, lui-même à mi-corps, dans le coffre congélo. Quoiqu’étant beaucoup plus grand que moi ce genre de mésaventure n’arrive aussi qu’à moi, non que je sois jamais tombé la tête la première dedans. Mais les jours de nettoyage intensif et de décongélation totale, lorsqu’enfin la bête est vide où qu’on a réussi à caser les restes chez des voisins au congélateur accueillant sans langoustes pourries, s’il est vrai qu’il me manque quelques centimètres de jambes pour concurrencer Adriana, il me manque aussi quelques centimètres de bras pour atteindre le fond du congélo. Ce qui tendrait à prouver que je sois (à peu près) proportionnée, on se console comme on peut, dés que je reçois ma tenue Croix-Rouge, je mets une photo, promis !

Espérons que l’espadon sera bon !

POUR UN PLAT À GRATIN
6/8 portions

Espérons que l’espadon sera bon !
Au fond du plat, légèrement beurré ou huilé, disposer :

  • 1 couche de lasagnes (fond de paquet)
  • 1 courgette lavée, non épluchée, émincée à l’économe (+ 1 autre pour recouvrir le poisson), mettre un voile de sel
  • 2 tranches d’espadon bien épaisses + 1/2 jus de citron + 1 tour de poivre
  • 1 courgette (déjà prête si vous avez suivi)
  • 1 couche de sauce tomate
  • Du crumble au parmesan
  • Une feuille de papier alu

LA SAUCE

Faire mijoter 15 mn :

  • 1 oignon émincé revenu dans un pshit d’huile.
  • 1 boîte de tomates pelées
  • 2 gousses d’ail
  • 1 c à c de poivre du sichuan, sel, 1 branche de thym, 2 feuilles de laurier

CRUMBLE AU PARMESAN

Mélanger du bout des doigts jusqu’à une consistance de sable

  • 110 g de chapelure
  • 50 g de farine
  • 30 g de parmesan
  • 60 g de beurre

C’est trop pour un plat : mettre le reste au congélateur ou en faire moins sinon il ne sera jamais vide le bestiau.

Cuisson à four chaud, 190° (Th 6/7), 35 mn avec la feuille d’alu, + 5 mn sans.

Espérons que l’espadon sera bon !

Espérons que l’espadon sera bon !

Lasagnes : 4 au fond d’un encombrant paquet, à part ça, entre les courgettes et le poisson, je pense que la couche peut jouer un intéressant rôle d’absorption en plus de faire tenir la part lors du service.

Courgettes : elles viennent prendre le poisson en sandwich, pour une cuisson comme dans une papillote mais de légumes.


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