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Ravioli al radicchio e taleggio (à la trévise et au taleggio)

Par Peggy Picot

Depuis la dernière coupe du Monde et un hérétique coup de tête qui faillit m'ôter tout désir de rapprochement franco-italien, j'ai pu observer une relative accalmie dans mon statut parfois délicat de francesina (petite française) qui m'oblige, trop souvent à mon goût, à donner mon avis d'"experte" francese aux italiens que je fréquente à Rome. Je me retrouve sollicitée sur à peu près tout ce qui concerne la France, de la couleur des toitures à l'humeur désagréable des Parisiens, sur des sujets qui sont: 1) désagréables, potentiellement délicats (exemple: "ton Zidane c'est un malade mental!")  2) dont je n'ai rien à faire et sur lesquels je n'ai aucun avis (exemple: le foot, la coupe du Monde, le foot, le Championnat d'Europe, le foot, capito?). Je goûtais cette douce quiétude, qui commençait à sacrément ressembler à "la dolce vita des conversations qui ne finissent pas en engueulade" quand survint vous savez quoi:

carlasarkoshow

Je sentis l'effervescence monter et je m'inquiétais progressivement de la tournure que prenaient les événements. Les couvertures des magazines fleurirent de lunettes griffées et de bagues de la marque D. En France comme en Italie, les ragôts enflèrent jusqu'à la crise de goutte. Et puis il fut question d'un engagement plus sérieux qu'une simple amourette de vacances en jet privé et dépenses pharaonesques. Après le coup du rastacouère, il n'allait quand même pas faire ça... Et bien, si, il l'a fait. Carla Bruni nouvelle première dame de France. Pour vous donner une idée de la façon dont les Italiens voient Carla Bruni (comme une italienne qui vit depuis très très longtemps en France), voici une courte imitation caustique signée Fiorello, sorte d'imitateur officiel de "la Bruni" (comme on dirait "la Bellucci" ou "la Loren") qui se moquait de la nouvelle "reine de France", il y a une dizaine de jours...

Je ne dirai qu'il ne manque plus qu'une chose pour que mes dîners romains virent définitivement au tragique : que Berlusconi parvienne à prendre la tête du gouvernement... Au secours!
En attendant, parce que ça fait très longtemps que je ne vous ai pas proposé un recette de pâtes fraiches, voici des ravioli à la trévise et au taleggio. Vous trouverez assez facilement en France cette chicorée de couleur rouge que les Italiens mangent cuites (alors que nous la préférons en salade). Le taleggio est un fromage au lait de vache produit dans plusieurs régions du nord du pays. Vous pouvez le remplacer par du maroilles car son goût et sa texture s'en rapprochent.

ravioli

Pour 4 personnes

200g de farine
2 oeufs
500g de radicchio (trévise)
180g de taleggio (ou de maroilles)
1 échalote
50g de pignons de pin
sel
poivre huile d'olive
beurre
parmesan

Pour en savoir plus sur les pâtes fraîches, allez faire un tour dans les limbes de ce blog: ici (clic). Préparez l'impasto (la pâte) en mélangeant la farine avec les oeufs jusqu'à obtenir une boule de pâte dense et non collante. Ajoutez si besoin un peu d'eau ou de la farine. Couvrez-la de film plastique et mettez-la au frais. Lavez le radicchio, émincez-le. Coupez l'échalote en petits dés et faites-la revenir dans une sauteuse avec une cuillère à soupe d'huile d'olive. Ajoutez le radicchio, salez, poivrez et laissez cuire à feu doux environ 25 minutes. Etalez la pâte à l'aide d'un laminoir (regardez ici). Vous obtenez normalement 4 bandes de pâte. Coupez le taleggio en dés. Disposez en les espaçant des petits tas composés d'une petite cuillère de radicchio et un morceau de taleggio. Replier la pâte sur elle-même et à l'aide d'un emporte-pièce, coupez vos ravioli (regardez ici : mon dieu, farfouiller dans les archives d'un blog, c'est comme regardez un film des années 80!!!). Faites cuire vos ravioli environ 5 minutes dans une grande quantité d'eau salée (cela dépend de l'épaisseur de votre pâte!).  Dans une sauteuse, faites torréfier les pignons. Ajoutez un bon morceau de beurre, laissez-le fondre puis mettez les ravioli. Remuez bien. Servez chaud avec un peu de parmesan râpé.

Photos et texte de Peggy Picot, Tous droits réservés ©


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