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Grappillages 2012 (9)

Par Mauss

Un des avantages du web, c'est l'espace de solidarité qu'il peut offrir alors qu'il y a seulement 10 ans en arrière, cela était plus que problématique.

J'évoque ce point suite à la lecture sur le blog de Nicolas, de la difficulté - qu'on espère passagère - d'un domaine ayant un conflit majeur avec un fournisseur de cuves "béton". ICI.

Je ne connais pas ce domaine, mais on peut espérer que cette bouteille à la mer sera suivi d'effets positifs pour cette propriété.

LECTURE On a tous en tête l'image un peu classique que l'artiste doit souffrir pour que s'expriment ses oeuvres, que ce soit en littérature, en peinture, en musique. Bach et ses patrons successifs qui exigeaient tant de lui. Mozart et son évêque plus qu'ombrageux (l'histoire de Salieri, telle que racontée dans le film Amadeus étant très largement exagérée). Van Gogh et son rare client.  Nous savons tous également que quelques rares artistes sont nés avec une cuillère en argent et de bonnes fées autour de leur berceau : chacun a sa liste en tête. Mais là, en lisant une bio de Félix Mendelssohn (Jérôme Bastianelli, éditions Acte Sud - Classica), je reste stupéfait par la vie de ce grand musicien romantique, mort bien trop jeune, hélas, mais qui a bénéficié du cadre d'une famille richissime et d'un génie musical que beaucoup d'érudits placent à un niveau supérieur au Mozart enfant. Avant 20 ans, il avait écrit ses pièces majeures. Il fut adulé partout. Autant comme compositeur que comme grand chef, étant un des premiers à diriger avec une baguette. Ce qui est assez extraordinaire, c'est que, grâce à lui, Bach est revenu au sommet que des ingrats avaient oublié. Il faut lire les pages 65 à 68 où l'auteur nous conte le rachat de partitions ± perdues, et comment ce Félix bienheureux, a pu monter la St Matthieu qui connut alors un succès immédiat. On y apprend également comment bien des juifs allemands à l'époque se sont convertis à d'autres religions et à quel point le statut qu'ils avaient était loin d'en faire des citoyens à part entière. Pages étonnantes là aussi.  MUSIQUE Bien sûr, des oeuvres de Mendelssohn : Les Nuits de Walpurgis, version Kurt Mazur, un chef que je place très haut. Et le classique octuor, et le grandiose concerto pour violon. Mais il semble que bien d'autres oeuvres de ce musicien prolifique n'ont pas encore connu la gravure de CD.
 Suite un peu à l'émission vue sur Arte de la Géorgie culturelle (vins, musique, histoire), un opéra peu connu : Absalom & Etery de Zakaria Paliashvily (1871-1933). Je doute qu'on puisse encore le trouver, l'ayant fait gravé par mes amis de Présence Audio Conseil il y a plus de deux décennies ! C'était l'époque où encore DGG faisaient de somptueux bénéfices et se permettait de lancer ainsi des collections confidentielles. Temps révolus, quoiqu'il y a, semble t'il, quelques jeunes maisons où des passionnés sortent de l'ombre et des placards des partitions méritant d'être connues. Bravissimo à ces créateurs ! DE GRANDS MALADES En route vers l'Italie, un arrêt-déjeuner à l'Albert 1er de Chamonix (cuisine très généreuse et un boudin ***) avec Etienne Klein, qui cumule une vie de grand physicien et de fondu complet de la course en montagne. Il va se lancer, cette fin de mois, à la course autour du Mont-Blanc, un trekking ahurissant où plus de 2000 fondus vont essayer de réussir, soit le demi-tour ou carrément le grand tour complet. Etienne nous expliqua à quel point la notion de souffrance physique pouvait être annulée par le mental d'enfer qu'il vous faut avoir. Il était tout chose d'avoir assisté à un record inouï : 32 minutes et quelques secondes pour le kilomètre de course "verticale" que venait de battre un coureur là, à Chamonix.  On a aussi évoqué le boson de Higgs et les fenêtres immensément ouvertes vers de nouvelles théories qui vont germer autour de cette découverte européenne.  Petit moment humoristique quand il évoque la visite de notre premier ministre au CERN dont il fut un des organisateurs, lequel ministre souhaitant connaître les éventuelles retombées économiques d'une telle découverte. Bon, la Nasa nous a bien permis de connaître, entre autres, les qualités du téflon :-) Ne pas oublier de podcaster sur France Culture les émissions qu'il a enregistrées cet été. Certes, sa voix un tantinet monocorde est due - il faut le savoir - à une coqueluche totalement inappropriée. Il faut se vacciner, de ça j'en suis maintenant convaincu !  Le temps file, le WWS approche à grands pas, et il va falloir travailler sur tous les détails qui permettront à cet évènement majeur d'avoir un succès à la hauteur de nos ambitions.  A bientôt pour d'autres nouvelles :-)
 Je dis : respect !

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