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"Babylon A. D." : pure violence et stupidité

Par Buzzline

Pitch (Allociné) : Toorop a mené bien des combats et survécu aux guerres qui ont ravagé le monde depuis le début du XXIème siècle. La mafia qui règne sur l'Europe de l'Est confie une mission délicate à ce mercenaire : convoyer de Russie jusqu'à New York une mystérieuse jeune fille prénommée Aurora pour la remettre aux mains d'un ordre religieux tout puissant...

note sur 10 :01 Notre avis : On ne s'attendait pas au film du siècle mais pour un réalisateur frenchie à Hollywood, Mathieu Kassovitz vient tout simplement de se rétamer. Mauvais producteurs, mauvais partenaires, le réalisateur a beau se révolter contre les studios, le résultat est là et il est fort décevant... Comme l’a dit Mathieu Kassovitz lui-même, Babylon A. D. n’est que « pure violence et stupidité ». L’adaptation du roman de Maurice Dantec Babylon Babies que le réalisateur de La Haine cherchait à porter sur grand écran depuis plusieurs années est une bizarrerie cinématographique sans nom. Le réalisateur français monté à Hollywood a eu, me semble-t-il, les yeux plus gros que le ventre en privilégiant davantage la forme que le fond.  

Le spectateur est projeté dans un monde chaotique des années 2000 et quelques en plein milieu de l’Europe de l’Est. Pourquoi ? Comment ? Aucune réponse ne viendra résoudre ces questions narratives. L’ambiance est effrayante, à croire que seule la violence est condamnée à survivre aux multiples guerres de ce monde. Les images sont fortes et créent l’impact mais le spectateur se trouve très vite noyé dans tout ce chaos sans en comprendre réellement le sens.  Et comme si l’aspect visuel ne nous suffisait pas, la bande originale nous casse les oreilles et en rajoute une couche. 

Niveau action, nous ne sommes pas en reste ! Des bastons, des courses-poursuites en motoneige… le tout servi par un Vin Diesel tout en muscles. Certes, ces scènes d’action sont rythmées et sont visuellement très intenses, mais cela sera tout, malheureusement.

La jeune Aurora sort de son couvent pour la première fois de sa vie et affronte une réalité insoupçonné qu’elle apprivoise fort vite. Chapeautée par Sœur Rebecca (Michelle Yeoh) et Toorop, notre joli petit trio affronte feu et glace sans une égratignure ou presque. 


Le contraste entre une Aurora (Mélanie Thierry) frêle et sensible et un Toorop d’acier rend l’une agaçante et l’autre ridicule. De plus, la voix française de Vin Diesel a été forcée (comme dans The Dark Knight), on frôle le burlesque. Babylon A. D. n’est pas qu’un simple film d’action puisque les combats en tout genre frôlent dangereusement avec une histoire de fond plutôt mystique, qui n’est pas creusée comme on l’aurait souhaité. Babylon A. D. aurait pu être un bon film d’action, mais Kassovitz a voulu mélanger les genres, on ne peut pas être bon partout, la sauce ne prend pas.

  

note sur 10 :01

Pourquoi y aller ?

Les effets spéciaux et les scènes d'action pour les fans d'images fortes

Ce qui peut freiner ?

95% du film   


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LES COMMENTAIRES (1)

Par zaru
posté le 13 septembre à 10:32
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J'ai au contraire trouvé que le film était une franche réussite. Toorop justement a un comportement logique lorsque l'on regarde le monde dans lequel il évolue, et je trouve que ce monde n'est pas si absurde que ça... il est fort possible que d'ici quelques années il y ait de gros dérapages, dûs à diverses causes (climat, famines, terrorisme, guerres...), et dans un monde ou la survie des gens est menacée, c'est effectivement la loi du plus fort qui domine. Toorop n'est donc pas "ridicule" à mes yeux, il est décrit dans le film comme quelqu'un survivant comme il peut, et ayant perdu beaucoup de choses... Pour les scènes d'actions je les ai trouvées beaucoup mieux que dans d'autres films (la je pense aux habituelles courses poursuites en bagnole, ou le seul but est de montrer les effets spéciaux, et dont on connaît de toute façon la fin), elles ne durent pas indéfiniment et (surtout en début de film) l'interprétation d'un monde de chaos est touchante... Et peut-être pas si éloignée de nous qu'on le pense.

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