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Etes-vous Soave ?

Par Armel

soave botter.JPGBon, le titre est moyen, j'avoue ma faute... Hier, servi en simple apéritif, j'ai ouvert une bouteille de Soave,  un vin blanc de chez Botter.

Avant de vous proposer un compte-rendu de ma dégustation, qui n'est, après tout qu'un point de vue - par définition subjectif - de mes sens, je vais, comme souvent, vous dire 2 mots de l'appellation et du producteur.

Le Soave est une DOC créée en 1968, donc assez ancienne, maintenant, même si le dernier décret définissant les règles est paru en 1998, sans compter la création de 2 DOCG liées à cette DOC, le Soave superiore (2001) et le Recioto di Soave (DOC en 1998, DOCG en 2001, mais cette appellation ne  produit pas un vin similaire aux 2 autres). Bon, ces appellations sont censées définir des qualités supérieures, mais tout cela n'est pas si simple. Il est préférable, au sein des appellations Soave, de regarder la zone de production et de s'assurer que la vigne n'est pas située en plaine, par exemple, car les meilleurs Soave viennent bien de la zone historique vallonnée du Soave.

Un petit zoom sur cette zone : nous sommes donc en Vénétie, dans le nord de l'Italie, quelque part entre Vérone et Padoue.

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Une petite photo du vignoble ? Allez, d'accord.

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Le Soave est produit pour la majeure partie d'un cépage dont je ne crois pas vous avoir encore parlé, la garganega (au moins 70% selon les règles, accompagné pour le reste dans des proportions libres (soit de 0 à 30% pour chacun d'eux) de trebbiano, chardonnay, pinot bianco (je dois traduire ?). Pour en revenir à la garganega, c'est vraiment un cépage du coin et d'ailleurs, c'est sans doute dans cette zone qu'il est le plus utilisé. Il est plutôt aromatique et donne souvent des tonalités d'amande, d'agrumes, herbacées, également.

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Mais parlons un peu de Botter, le producteur de ce vin. Implanté avant tout en Vénétie, ils sont également présents dans les Pouilles, en Sicile, dans les Abruzzes, ou encore dans le Frioul. Comme s'ils avaient choisi de descendre l'Italie en longeant l'Adriatique... Il s'agit donc plutôt d'une grosse machine, qui sans représenter le top du vin italien, s'applique à exporter dans le monde entier des vins honnêtes d'un bon rapport qualité/prix qui soient à la fois bien marqués italiens et bien accessibles pour le goût du néophyte.

Pour moi, le Soave dégusté récemment fait partie de ces vins honnêtes. Sa robe, d'un jaune assez pâle tendant vers le vert, est très belle, très limpide, semblant porteuse d'une forte minéralité. Les arômes sont très floraux, additionnés d'une pointe d'agrume, le tout restant très simple. Au palais, cette simplicité se confirme, sans que cela soit une déception, bien au contraire. L'acidité est bien maîtrisée, le corps est certes plutôt évanescent, mais se serait se tromper que de demander à un Soave une trop grosse charpente. Il est léger, frais, fleuri, et c'est exactement ce que l'on en attendait.


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