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Un chianti à la foire aux vins

Par Armel

L'inévitable foire aux vins... J'ai, comme certainement, l'immense majorité d'entre vous, reçu les prospectus de toutes les enseignes de grande distribution du coin. Le vin étranger, comme d'habitude, est le parent pauvre. Et parmi ceux-là, le vin italien n'est pas le mieux traité. L'Espagne se taille souvent la part du lion... ce qui reste de toute façon bien maigre. Après tout, pourquoi pas, ça me laisse de la place. Mais ce n'est pas le débat, en fait.

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A Nantes, c'est Leclerc qui écrase tout, avec ses 6 magasins. J'ai donc attaqué bille en tête. Il y avait, je dois bien le reconnaître, un peu plus de références que ce à quoi je m'attendais. Ce n'était pas la folie, ni représentatif de la variété du vignoble italien, mais pas vide non plus. Enfin, il y avait du chianti et du lambrusco, quoi... Bah bah bah, j'exagère...

Et j'ai vu un chianti DOCG que je ne connaissais pas, un Brondello (ne me demandez pas d'info, je ne connais pas). Il était pas cher, 3€82 (oui, 82). Alors que me suis-je dit ? Tiens, si j'essayais ce - visiblement - tout petit chianti ? Après tout, il ne sera sans doute pas bon, et ça me fera une bonne note de blog, je pourrais pour pas cher dire que les foires aux vins italiens en France, c'est pas bien, tout ça...

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Donc j'achetai...

Et je dégustai le soir-même. Couleur, tenue, rien à dire. Un rubis classique de chianti. Bon. Bouquet ? Tout de suite, l'effet madeleine a marché. Il y a 1 peu moins d'1 an, quand je suis parti en Toscane pour la première fois depuis que j'avais quitté l'Italie en 2004, à la recherche de producteurs, en quête de savoir, j'ai passé ma première soirée seul dans un restau paumé au coeur de la Toscane, même pas un village touristique, même pas un restau gastronomique, rien, une trattoria, peut-être la seule que j'avais trouvée en 1/2 heure de recherche. A peu près sûr d'être totalement satisfait, j'avais commandé des crostini au foie de volaille et funghi porcini (des cèpes, en fait), un truc fabuleux, parfumé au maximum, accompagné d'un chianti de la maison. A peine ai-je eu mis mon nez au-dessus de ce vin simple, sans prétention, à peine me suis-je dit à moi-même : "ça y est, je suis de retour en Italie".

Eh bien, ces émotions me sont revenues. Après, ce vin, qui n'est pas une piquette, n'a pas beaucoup de tenue, dure peu en bouche, offre peu de complexité, de surprises (ces fameuses caudalies), mais il m'a rappelé cette époque où je ne savais pas encore où je mettais les pieds dans mon parcours entrepreneurial. Rien que pour cela, je dis " Merci Edouard" !

A part ça, pour le prix, le vin est bien, mais ne le prenez pas pour autre chose qu'il n'est : un vin de décontraction, à accompagner d'un plat de pâtes, ça peut le faire, par exemple.


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