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Bistrot La Grange Batelière : la déception...

Par Toinard

La Grange Batelière. 2 Miam sur 5.

Plancher, banquettes en velours rouge, miroirs, ventilateur au plafond, murs jaunes, la Grange Batelière représente la carte postale du bistrot à la parisienne que les touristes adorent. D’ailleurs, ils sont présents avec moult sodas alignés sur la table mais sans le guide de voyage qui aurait pu leur indiquer la différence entre un café et un bistrot ! Pour certains, ils passent inaperçus, pour d’autres ils sont comme le chien dans un jeu de quilles, pas dans le bon tempo. Le tout sous l’œil de la nouvelle maîtresse des lieux, Céline, qui croise notre sourire. Sourire qui disparaîtra à l’arrivée des premiers plats. Le gaspacho au tourteau et à l’huile de homard se présente sans le crustacé aux grosses pinces. « Y’en a plus ». Mais alors, la rémoulade de tourteau ? « On a réussi à vous en préparer mais ce sera la dernière ». Effectivement, on cherche, on fouine, on éparpille le tout en écartant la tuile de parmesan. La pêche au tourteau est ouverte. Quand elle nous fut présentée, on sentait que cette rémoulade ne faisait pas la fière. Recroquevillée dans le fond de l’assiette, elle s’excusait presque d’être là, maigrelette. Elle aurait aimé avoir des rondeurs, aurait apprécié que l’on se rue sur sa chair. Au lieu de cela, on la regarde, on s’apitoie sur son sort et on regrette de n’avoir pas jeté notre dévolu sur le carpaccio de saumon et Saint-Pierre. Les rougets rattraperont ce faux pas. Peine perdue. Proposés entiers, ils se présentent bien dodus mais mal écaillés et surtout mal cuits. Retour en cuisine. Quelques secondes au four et ils refont leur apparition sans un mot d’excuse. C’est parti pour un rallye de décortication, écarter la tête, enlever la peau, lever l’arête centrale, slalomer entre les petites arêtes même si l’on sait qu’à quelques centimètres l’eau et le pain sont prêts à intervenir. Trop de travail tue le plaisir d’autant que le risotto aux cèpes qui escortaient ces rougets n’avait rien d’un risotto. « Vous prendrez un dessert ? ». Non merci.

16, rue de la Grange Batelière. 9e. 01 47 70 85 15. Formule : 25 €. Carte : de 32 à 54 €. Fermé le samedi, le dimanche et le lundi soir. M° : Richelieu - Drouot.


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