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La loi Evin enfin actualisée

Par Marie Servagnat

La loi Evin enfin actualiséeLa ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, explique ce matin dans le Figaro, qu’elle ne s’opposera pas à un amendement parlementaire à son projet de loi interdisant la vente d’alcool aux mineurs. Aimable façon de dire qu’elle soutient donc cette “mise à jour” de la loi Evin. Une loi désuète puisque n’autorisant pas la pub pour l’alcool sur Internet, et pour cause, à l’époque où elle fut adoptée, le Web n’existait pas. Ainsi la ministre explique : “La loi Évin que j’ai votée n’a pas pris en compte Internet, car ce média n’était, à l’époque, pas aussi développé qu’aujourd’hui. Or, de récentes décisions de justice ont relancé le débat de la publicité sur Internet. Au point que les producteurs français s’inquiètent de la grande incertitude juridique qui entoure la vente d’alcool en ligne. Dans le même temps, les sites de vente à l’étranger, eux, prospèrent sans obstacles. Il faut donc moderniser la loi Évin, au vu de l’évolution des nouvelles technologies.Roselyne Bachelot précise qu’il y aura des garde-fous : “Je pose mes conditions à toute modification. D’abord, les techniques intrusives comme les spams ou les pop-up, des publicités qui surgissent de manière spontanée sur le Web devront être prohibées. Ensuite, la promotion de l’alcool devra être assortie de messages sanitaires parfaitement visibles, adaptés à Internet, et respecter la neutralité imposée par la loi Évin. Enfin, les sites dédiés à la jeunesse, au sport et aux activités physiques devront être absolument exclus du champ d’application de la loi. Il faudra aussi adapter des dispositions de contrôle parental.

Des précisions qui confirment que l’amendement est déjà prêt et quasiment adopté. Une bonne nouvelle pour tous les acteurs de la vente d’alcool sur Internet, mais aussi pour les producteurs qui vont pouvoir communiquer sur les qualités et les caractéristiques de leurs produits.

Quant au débat sur le fait qu’Internet soit consommé essentiellement par les jeunes et que cette future autorisation de la publicité soit dangereuse, je crois que c’est un faux problème. D’une part je suis persuadé que l’âge moyen de l’internaute français est bien plus élevé que ce que l’on imagine, et ensuite, D’autre part, la vente d’alcool sur Internet concerne assez peu les jeunes qui achètent pour consommer immédiatement, alors que sur internet il faut attendre au minimum 48 heures pour être livré. Enfin je ne crois pas que l’arrivée de la publicité pour l’alcool sur Internet bouleverse l’approche du vin, de la bière ou du champagne par les jeunes.


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