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Ne pas confondre veille d’opinion et contrôle de l’information

Publié le 14 novembre 2008 par Guidesodialmedia @wellcom_digital

Le moins que l’on puisse dire, c’est que L’appel d’offres "veille de l’opinion" publié par le Ministère de l’Education Nationale le 4 novembre dernier, n’est pas passé inaperçu.

On assiste à une véritable levée de boucliers de la part des syndicats d’enseignants, chercheurs ou blogueurs de tous poils, le tout repris par la presse (on et off line) et les radios-TV. Car depuis une semaine, les commentaires vont bon train, ici, on évoque Vichy et les sombres périodes de dénonciations, là on fait référence au fameux "Big Brother is watchin you", ailleurs on parle de contrôle social, de fichage, d’officine privée de contrôle, etc. Une chose est sûre, les commentaires déclenchés par la publication de cet appel d’offres constituent une parfaite mise en abyme et pour commencer, le veilleur devra observer et analyser son propre sujet d’étude. Ces premiers commentaires opposants devraient lui faciliter la tâche en lui permettant de constituer et qualifier un panel d’opinions.

Après l’appel d’offres publié au mois d’octobre par le SIG (Service d’Information du Gouvernement) et la nomination au mois de mars de Nicolas Princen à l’Elysée, il est certain qu’Internet est au centre de toutes les attentions car les mouvements d’opinions y trouvent une formidable caisse de résonance dont il est nécessaire de comprendre les mécanismes.

Claude Askolovitch, Rédacteur en chef au Journal du Dimanche et éditorialiste politique sur Europe 1, évoque le phénomène dans sa chronique radio du jeudi 13 novembre :

Internet c’est le reflet de la frange la plus concernée, ou la plus militante de l’opinion publique. C’est un indicateur. Mais pas seulement. C’est aussi un accélérateur, cela fait fermenter les opinions, et ça fabrique des consensus, très dur à combattre. Internet démultiplie les arguments… parfois aussi les rumeurs. Les sites, les bloggeurs, relaient les mêmes informations en boucle et en réseau. Quand ça prend, c’est pratiquement imparable… En 2005, les partisans du oui au référendum européen avaient perdu la bataille d’Internet avant de perdre la bataille des urnes. Cela fait un moment qu’Internet intrigue les politiques. Aux Etats-Unis, la toile fait partie du jeu. En France, on tourne autour mais la société, les communautés de bloggeurs, les sites indépendants ont des années d’avance sur le monde politique… Aujourd’hui ce sont encore les internautes d’en bas qui font peur aux gouvernants d’en haut…

Ils en parlent : Le Monde, Ouest France, Le Figaro , France Info, Libération, Europe 1, Rue 89, Marianne 2, l’Express,  etc.


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