A vouloir régulièrement connaitre l’humeur de nos cuvées si « particulières » lors des dégustations, nous oublions parfois celles des vignerons qui ne sont pas en reste, au fil des saisons, face aux desideratas climatiques toujours en cours. Alors, quand on a la chance de les rencontrer à Paris, accompagnés de leur muse ou de leur patriarche, et de leurs nouvelles cuvées, bien sur… on en profite !
Voici donc un cliché savoureux réunissant Matthieu Barret (à gauche), dont le millésime 2007 s’annonce frugal et frais sur toutes ses cuvées en Cornas, et Dominique Belluard (à droite donc) dont la cuvée Mont Blanc en méthode traditionnelle en 2005 est d’une rigueur aromatique et d’une tension
Quant au millésime 2008, la perte de volume de 30, 40 et quelques fois 50 ou 60% de la récolte due, selon les régions, aux orages de grêle, au mildiou, ou à d’autres retards de maturité avec cette année très « chaotique » en terme météorologique; ne permettra pas à Matthieu Barret d’élaborer ses grandes cuvées que sont les "Billes Noires" par exemple, car il a décidé, très justement, de n’en faire qu’une seule en Cornas pour 2008. Pour Dominique, il y a eu moins de dégâts en Savoie, mais les volumes seront de toute façon moindres !
Ils savent qu’ils ont tout fait cette année, et n’ont pas de regrets, étant débiteurs de la météo, qui leur a joué des tours successivement en 2007 et 2008, deux années de 13 lunes. Alors fatalement : « il faut faire avec ! ». Souhaitons que 2009 nous rappelle quelques illustres millésimes comme 1929, 1939, 1949, 1959, 1989 etc…
Christophe Guitard
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