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Loin est le temps ...

Par Oenotheque

«  Loin est le temps où, en 1938, l'État, par le biais du ministère de l'Agriculture, réalisait des campagnes d'affichage qui faisaient rimer « Vins de France » avec « Santé, Gaieté, Espérance »... Depuis cette époque, les effets bénéfiques d'une consommation modérée de vin ont été occultés par un amalgame avec la consommation excessive. La passion est entrée dans le débat, au point qu'il est devenu difficile aujourd'hui d'aborder ce sujet de manière scientifique, impartiale et sereine.

Loin est le temps ...
Affiche dessinée par Antoine Galland (1938)
 

Depuis une vingtaine d'années, les spécialistes se sont penchés sur ce qu'il est convenu d'appeler le French paradox (...)

Ces travaux démontrent que, pour une consommation modérée de vin, de l'ordre de un à trois verres par jour, la mortalité cardio-vasculaire serait de 44 % inférieure à celle des non-consommateurs. Si une consommation modérée entraîne un effet relaxant sur les vaisseaux sanguins, elle apparaît aussi avoir un effet anti-oxydant permettant d'activer le système d'immuno-défense (...)

Loin est le temps ...

Affiche dessinée par Leonetto Cappiello (1933)
 

Cependant, prenons garde à ne trouver que des bienfaits à la consommation d'alcool. Il convient, en effet, de rappeler qu'elle doit être raisonnable, qu'elle concerne uniquement les vins et les spiritueux, qu'elle ne doit pas être associée à l'usage du tabac et qu'il ne faut pas systématiquement conseiller au public de consommer du vin, en particulier aux jeunes, sous prétexte que celui-ci agirait comme un remède. Le message à passer (... est) d'apprendre à boire de façon raisonnable et d'être conscient des bienfaits comme des dangers potentiels de l'alcool, notamment celui de la dépendance. Faire de l'exercice physique, avoir une alimentation saine et prendre le temps de déguster un verre de vin de qualité : voilà finalement le secret d'un coeur en bonne santé et d'une grande longévité.

Nous devons être particulièrement fiers de nos viticulteurs qui produisent du vin dont la qualité est en amélioration permanente.  » 
Extrait de l'allocution d'ouverture du colloque
Vin, Santé et Alimentation, qui s'est tenu au Sénat en novembre 2002. Texte complet : http://www.senat.fr/rap/r02-286/r02-2860.html
 


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