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La fin des "open bars" signifiera-t-elle la fin des fêtes vigneronnes et des dégustations?

Par Ochato

Les parlementaires se penchent sur la loi Hopital, Patients, Santé et Territoires, dont une des priorités est de prendre des dispositions pour lutter contre l'alcoolisme chez les jeunes. Dans le collimateur: les soirées "open bars", dont l'interdicition pourrait par ricochet mettre en péril les manifestations vigneronnes et autres dégustations de vin.

 

 

A l'occasion de l'examen de la loi Hopital, Patients, Santé et Territoires, la publicité pour le vin sur internet n'est pas le seul enjeu qui concerne la filière viticole.

Le texte vise également à lutter contre l'alcoolisation excessive des jeunes. Parmi les mesures prévues, l'article 24 de la loi envisage la prohibition des "open bars", (ces soirées où en échange d'un droit d'entrée, chaque participant a accès illimité ou presque à l'alcool) en énonçant l'interdiction "d'offrir à volonté et gratuitement des boissons alcooliques".

Problème: en l'état actuel de la législation, les fêtes vigneronnes, où le vin est souvent servi à volonté, tout comme les dégustations, qu'elles aient lieu en cave, en salon ou ailleurs, sont considérées comme des manifestations "open bar".

Le vin, peu prisé des jeunes et peu sujet au "hard drinking", apparaît donc comme une "victime collatérale" potentielle de cette mesure (justifiée au demeurant), la cible de cette disposition paraissant être avant tout les alcools durs.

Qui plus est, les dégustations et autres fêtes vigneronnes sont avant tout la mise en avant d'un produit culturel, et les jeunes ne sont pas exactement le type de population que l'on croise le plus dans ces manifestations (sûrement pas assez branchées ou pas assez glamour).

L'inquiétude semble avoir été entendue par les parlementaires puisque un amendement vient d'être adopté, visant à limiter l'interdiction "aux manifestations destinées principalement aux personnes de 25 ans et moins". Comprendre: sont visées les soirées étudiantes sponsorisées par des marques d'alcool plus que les visites de domaine, et autres fêtes à la gloire de Saint Vincent. 

La Commission des Affaires Sociales, devant laquelle était présentée les amendements, a par contre refusé de suivre le député du Rhône Bernard Perrut, qui visait à permettre les dégustations d'alcool dans les universités.

Même si l'inquiétude demeure, l'optimisme est de mise. Les députés semblent être conscients de ce qui paraît une évidence, et ne devraient pas faire l'amalgame entre des soirées destinées à atteindre l'ébriété le plus vite et le moins cher possible, et des manifestations visant à promouvoir ou célébrer un élément du partimoine national et régional.

Encore une affaire à suivre donc...


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