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MC5: Back In The USA (1970)

Publié le 27 février 2009 par Are You Experienced?
MC5 - Back In The USA - Are you experienced?

"I was the chief cook and bottle-washer. I was the leader of the band, I started the band, I got everyone together. We rehearsed in my mother's basement.
(laughs) At the risk of breaking my arm to pat myself on the back, I really pushed the MC5. I really believed in the MC5. It was my vision, my idea, my future. And what happens a lot of times in bands, the center never holds. After awhile, everybody resented my leadership around the period of Back In The USA. So we had a rebellion and my loyal troops revolted. They all said 'it's always what Wayne wants' and 'Wayne wants to do it this way.' So I abdicated my position and moved into a kind of co-leadership with Fred. And Rob started to pull himself out of the picture a bit. Fred and I had a great kind of sibling rivalry happening. At a certain point, they all just got frustrated that things weren't turning out the way that we all hoped and dreamed they would. So, somebody's gotta pay and be the scapegoat. So, it was my fault of course! (laughs).." (Wayne Kramer)
Where: Recorded at GM Studios, East Detroit, Michigan
When: 1970
Who: Rob Tyner (harmonica, vocals), Wayne Kramer (guitar), Fred "Sonic" Smith (guitar, vocals), Michael Davis (bass), Dennis Thompson (drums), Danny Jordan (keyboards), Pete Kelly (keyboards)
What: 1. Tutti Frutti 2. Tonight 3. Teenage Lust 4. Let Me Try 5. Looking At You 6. Highschool 7. Call Me Animal 8. The American Ruse 9. Shakin' Street 10. The Human Being Lawnmower 11. Back In The U.S.A.
How: Produced by Jon Landau
Up: A wop bop a loo bop a lop bam boom bien sûr sous les coups de caisse claire duracell et le piano bastringue en fond, plus rapide la version, déjà le premier solo en équilibre parfait entre classicisme et personnalité, du rock post-moderne, déjà, fin en dégringolade de manche prévisible et donc jouissive, une attaque bien vicieuse qui injecte un peu de seventies dans les fifties, Rob relance le gimmick onomatopéique, on joue au chat et à la souris, on stoppe et on repart, les choeurs semblent évoluer au fur et à mesure du titre et se faire plus sixties, le bal fifties est ouvert en tout cas, une minute trente au compteur seulement, pied au plancher comme de bien entendu ["Tutti Frutti"]...
gros riff brinquebalant avec batterie bousculée qui caracole vers un refrain pétri de choeurs matelots, un orgue en sirène permanente au fond, du vrai-faux rock fifties qui enquille consciencieusement les passages obligés, déjà le pont avec un gratouillis de gratte et un riff pépère, Rob balance que c'est rockin' time avec la voix d'un gamin de douze ans, petit bordel de grattes en fausses tierces seventies et batterie en carton courtesy of Jon Landau, basse qui ronronne en mode silencieux, choeurs en suspension et un riff qui s'accroche, obstiné plus qu'énergique, un beau refrain qui reste dans la tête, du Flamin' Groovies avant l'heure et un hit potentiel qui rate les charts ["Tonight"]...
le riff qui tue et les drums qui rebondissent et manquent se casser la gueule, le riff bien sanglant  se fond déjà dans un refrain en choeurs doo wop surfisant, les drums à la Albert Bouchard, même sous-produit, ça cingle et ce refrain précédé d'un silence, les choeurs à la Who et l'escalade vers le pont, on est dans les hauteurs, le riff est parcouru de microsoli avortés et de débuts de choeurs, un break de drums marque de l'album et solo pantouflard, en sortant on monte encore de quelques tons, du prog-rock fifties peut-être, retour du refrain avec orgue sixities moche comme un farsifa, une envolée plutôt psyché-garage, de celles que combattait Landau curieusement, le chant se durcit un peu, les drums qui s'affolent pour faire monter la sauce finale ["Teenage Lust"]...
arpèges piquées à Otis Redding avec fioritures à la Cropper, en plus raides, Rob n'a jamais (aussi) bien chanté, un son de cloche vaguement vibraphonesque, le MC5 est pas un groupe de compos ou d'arrangements, un refrain plutôt réussi, choeurs compris, le "I Got The Blues" des Stones rend la comparaison cruelle, les doubles-croches sur charleys en gimmick génial de drums, basse économe qu'on aurait voulu plus grosse, sentiment que tout le monde est stoned, solo de claviers  embarrassant, retour sur le refrain bien senti et choeurs éplorés, un peu d'arpèges en mode tremolo, on fait tourner, fatigués ["Let Me Try"]...
roulement caisse claire en carton pâte, riff en balancier entêtant déjà entendu, à quelques variations près, en début d'album, déjà le solo, et là le glissé chromatique splendide, terrassant d'audace, le plus beau solo de rock de tous les temps avec dégringolade et tirés méchants, rythmique étique, voix pourrie et basse quasi-inexistante derrière, heureusement il reste les guitares, des riffs qui s'insèrent sur un feedback mélodique en filet continu, un deuxième solo plus en tirés à la Lonnie Mack mais sans l'effet mitraillette ensuite, purée que c'est bon, le passage en derviche tourneur qui vaut seul tout le disque, fin en feedback sur rythmique presque salsa-rock en fait, les grattes avaient pas tout dit, reprise sur la gauche avec un solo rock teigneux inattendu, retour des volutes infernales inoubliables ["Looking At You"]...
roulement un brin pourrave, Rob tente un "come on!" de jouvencelle pas très fédérateur, des respirations soul dans le riff, souvent chez les "5", la basse enfin un peu plus ronde et les choeurs highschool justement, tiens, petits arpèges et grosses phrases de guitares sur le côté, beau roulement pour rattraper et le riff de basse funky pas stressée, validé par les toms et la balayage de touches de piano, les grattes qui reprennent, soudain un passage prog-rock improbable, les drums qui se secouent encore, ça repart en riff fuzzé, on fait tourner, on a entendu plus violent mais très punk ce rock en fait ["Highschool"]...
début de riff à la "Astronomy Domine" qui perd le cap, mue en riff méchant rockabilly punk, oh le roulement de fûts dément, chœurs un peu plan-plan, ça riffe mais que cette batterie est médiocrement mixée, on monte d'un ton, du twang punk en fait, les petits breaks où on frappe dans les mains, du punk pour nanas en soquettes, une plateforme de riffage, une descente dans les aigus et surgit un riffage solo aquatique, très surf, une splendeur pendant une poignée de secondes, le "5" très fort pour saper sa puissance en studio tout de même ["Call Me Animal"]...
le break des drums enfin enfin bien mixé pour commencer, toujours une saveur soul, mais l'heure est à la chuckberryologie appliquée, avec des envolées perso et une basse plus présente, ça riffe comme du Faces qui fait du Stones, la caisse claire redevient désastreuse, bon titre qui le fait oublier toutefois, pont bien ponctué comme sur chacun des titres de l'album ou presque, on s'appelle et on se répond dans les chorus, "Sonic", annoncé par Rob, part en solo berryesque, souple, avec une attaque aigu non règlementaire et batterie qui s'agite, un bel aigu final bien faux, c'est beau, ça riffe gentiment plus funky du coup à la reprise, retour du super riff qu'on avait presque oublié ["The American Ruse"]...
début comme un Steppenwolf, la ballade punk avec sept ans d'avance, la voix est mieux, c'est "Sonic" qui s'y colle, normal, les drums sont toujours en polystyrène ce qui finit par rassurer, de la punk pop avec tous les Ramones en quelques secondes, un peu de Johnny Thunders aussi, riffage à l'unisson, sans chercher à se surpasser, créativité un peu en berne tout de même, un beat pop qui assagit la chose, gros riffage par-dessus, les voix doublées, on stoppe tiens y a des grattes acoustiques, les choeurs punk au fond à gauche, bien emmené mais le passage en seconde se fait cruellement attendre ["Shakin' Street"]...
ah un riff barbelé qui fait saigner l'eustache, une montée en pression d'emblée, Rob à la traîne avec un "can you hear me" sub-naastien, des riffs prog-rock à nouveau, beau roulement, on va finir par les classer, des vélléités prog mais aussi de la soul, le savent-ils au moins, ça fait des phrases, ça riffe, ça gratouille pour monter vers un premier stade où se pose un solo mélancolique d'un Chuck déprimé, en aigu triplé, les deux grattes se mettent à soloter ensemble, nouveau pont vraiment rock toujours en solo avec walking-bass et pilonnage de drums bienvenus, les aigus de la basse qui closent la virée, puis ça râcle, une gratte à la Syd Barrett tapie à droite qui riffe sur un petit beat tribal puis des breaks de caisse claire, qui font monter les aigus en neige, fin ["The Human Being Lawnmower"]...
rockabilly bien emmené sur rythmique Chuck bien sûr, choeurs moitié Elvis, moitié Jordanaires donc Forbans en fait, ça riffe gentiment à droite en commentaires un peu timide, un piano qui sonne comme un jouet, premier solo génial sur la meilleure rythmique de l'album, enfin riche et créative, avec même la basse qui parle, évidemment on fait des stops standards et on déclenche d'ultimes soli bien agressifs, lueurs d'éruption live de-ci de-là ["Back In The U.S.A."]...
Down: Production mollassonne sacrilège et Rob, chanteur sans talent ni charisme qui désamorce la grenade MC5 et lui interdit à jamais de jouer dans la cour des grands...

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