
BBC Books, qui est l'éditeur, précisait la semaine passée que l'intervention de Neil n'avait été requise que pour aider à façonner le texte qui avait été commencé, et le mener à son terme. L'Irlandais aurait également ajouté quelques éléments de son cru, et pour cela aura été pleinement crédité.
Cette participation éveille pourtant des questions sur la teneur du livre, mais pour Lisa Jardine, professeur à l'université Queen Mary, de Londres, Paxman a scrupuleusement respecté l'apport de Neil à son ouvrage. Traitant de l'époque victorienne, pour en explorer les la vie et la culture, le livre donnerait à Hegarty les retours adéquats pour son implication.
D'autant que, selon Claire Alexander, agent littéraire, cette simple créditation n'est pas toujours respectée par les auteurs majeurs - ou people - qui s'aident d'un tiers pour achever leur rédaction. « C'est fait dans le plus grand secret », ajoute Claire. Aussi salue-t-on l'honnêteté de Paxman à cet égard, qui a transgressé cette loi du silence et a nommé la personne qui lui a filé un coup de main.
La critique, inspirée ou non, par cet acte d'altruisme n'a pourtant pas été unanime sur le livre : on oscille entre un ouvrage « futile et sans importance » et « une véritable contribution à l'histoire de l'art ».