Alors qu'hier l'avocat de J.K. Rwoling remarquait avec la presse la présence de fichiers ebook d'Harry Potter non seulement en libre consultation, mais aussi en libre téléchargement, le directeur du site de publication sociale, Ken Folett, a défendu son bébé de toute volonté de piratage. Depuis, Tammy Nam, la vice-présidente marketing a embrayé le pas.
« Notre communauté parvient en général à très bien se réguler elle-même, et nous signale quand des oeuvres soumises au droit d'auteur ou d'autres documents inappropriés apparaissent », explique-t-elle. En outre, si Rowling et d'autres sont présents, on trouve en effet des ouvrages de Rushdie ou de Tolkien sur le site. Mais à la manière d'un Wikipedia, difficile de modérer toutes les interventions ou comme YouTube, de garder un contrôle absolu sur toutes les publications mises en ligne.
« Le piratage sur Internet grandit », estime de son côté Mark Le Fanu, secrétaire général de la Society of Authors. Et d'affirmer qu'ils tentent de garder un oeil sur cette émergence. Pour Christopher Priest, autour de science-fiction qui avait été en contact avec Scribd pour un livre de 1981 publié sur le site, c'est très simple, « 99 % des écrivains ne sont pas au courant de ce qui se passe ».
Et si son livre a été retiré du site, il y a fait une nouvelle apparition peu après. Il considère que la menace ira grandissante pour les auteurs, et si pour quelques téléchargements, aujourd'hui, cela ne pose pas de réels problèmes, l'avenir pourrait réserver de funestes surprises. Impossible de se montrer complaisant à ce sujet.