"Hiver trop bien réussi, printemps qui sent le roussi!"
Ce vieux dicton franc-comtois, que je n'ai moi-même appris qu'hier, est particulièrement de saison. Une neige qui peine à fondre, des températures qui hésitent à remonter, un soleil timide, entre deux giboulées, l'hiver 2008-2009 n'en finit pas de se terminer. Une longueur digne d'un vin jaune et une persistance très fraiche, jusqu'au bout des doigts et des oreilles. Les cascades de la vallée ouvrent les vannes et crachent leurs flots d'eau froide.
Le temps idéal pour descendre faire un peu de rangement à la cave. Coup de balai sur quelques bouteilles empoussiérées dans un coin et, parfois, le bonheur de dénicher une pépite oubliée, le plaisir de trouver un vin inespéré, l'occasion de boire des merveilles.
Bois des Merveilles. C'est son nom. Il le porte bien. Millésime 2000, appellation Minervois. Par Jean-Baptiste Sénat. Un vin de ses amis, un vin qui est aussi mon ami. Il m'en restait deux exemplaires. Une chance d'avoir remis la main dessus. De la grande quille, du genre qui ne demande qu'à être bue. Une merveille. A point. Toujours de la fraicheur en bouche, des notes de tapenade noire, du velours pour le palais. Il va falloir savourer la dernière!
Olif
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P.S.: depuis l'écriture de ce billet, le printemps s'est décidé à arriver dans le Haut-Doubs. Mais on ne va pas pour autant s'arrêter de boire des merveilles.