« Les livres d'Harry Potter ne se sont pas aussi bien vendus quand ils furent traduits en arabe, que ce fut le cas dans le reste du monde. Cela vient du fait que les lecteurs ne savaient pas exactement si les livres étaient pour adultes ou pour enfants », précise-t-il. Pourtant, le fait que l'éditeur égyptien Nahdet Misr ait diffusé ces livres a ouvert une part du marché et du secteur.

Twilight, en arabe dans le texte
Pour Haissam, qui dispose de filiales à Casablanca et Beyrouth, l'achat des droits pour les quatre livres qui se fit au cours de la Foire du livre de Francfort a représenté une manne. « À l'époque, les livres n'étaient pas encore si connus dans le monde arable, mais le film a changé tout cela. » Et quand le film sortira en mai, la promotion de livre sera définitivement assurée.
Hasisam explique que justement il voulait profiter de cet engouement, ce qu'on ne lui reprochera pas, et pour lui, il fallait diffuser la totalité des livres le plus rapidement possible. Ainsi, il fit appel à plusieurs traducteurs pour que les ouvrages soient placés en librairie simultanément. « Bien sûr nous aurions aimé n'avoir recours qu'à un seul traducteur, mais nous avons constaté dans les librairies que les clients achetaient la totalité des livres d'un coup, aussi nous avons voulu leur faire ce plaisir. »
La première impression a été largement supérieure à ce qui se fait d'ordinaire, c'est-à-dire 2 ou 3000 exemplaires, et l'on parle alors de 10.000 exemplaires pour un premier tirage. Si le potentiel de Twilight se découvrira au fur et à mesure, on ne peut qu'espérer beaucoup du choc culturel qui en adviendra et de la confrontation du public avec les ouvrages de Meyer. On peut probablement aussi s'attendre à des campagnes d'opposition farouche, malheureusement.