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Quelques galeries londoniennes

Publié le 13 avril 2009 par Marc Lenot

Quelques impressions d’une journée à visiter divers galeries à Londres, West End comme East End.

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A la galerie Chisenhale (c’était jusqu’au 5 avril), la même exposition (8) d’Ulla von Brandenburg que ce que vous pouvez voir avec d’autres pièces au Plateau à Paris (jusqu’au 17 mai): des tissus colorés tendus dans la grande salle, comme des draps qui sèchent, deux cannes appuyées au mur et un film noir et blanc tourné au château de Chamarande, mystérieux, allusif et attachant.

Dans l’espace FormContent (c’est aussi fini), une bibliothèque idéale de livres sur le thème de l’archive suggérés par une quarantaine de critiques et curateurs (It’s not for Reading, it’s for Making) où on s’amuse à établir un hit-parade des titres les plus recommandés (ou les plus convenus) : en tête Georges Perec, Borges, Michel Foucault et Walter Benjamin. C’est une méta-archive en quelque sorte.

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A l’antenne londonienne des Brésiliens Sprovieri Progetti, je découvre Cinthia Marcelle (jusqu’au 25 avril),  et en particulier cette vidéo (To Come To) d’un bulldozer traçant sans fin la figure d’un 8, symbole de l’infini, prenant de la terre d’un côté pour la reposer de l’autre, travail sans fin, comme un sablier perpétuel, qui évoque aussi cette pièce de Mona Hatoum vue récemment.

Je ne vous dirai rien de l’exposition d’Annette Messager à la Hayward Gallery (jusqu’au 25 mai) quasi identique à celle de Pompidou, sinon pour inciter ceux qui n’ont pu la voir à Paris à y aller.

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Somptueuse est la présentation d’une sculpture de Berlinde de Bruyckere dans la galerie d’art classique Colnaghi en conjonction avec Hauser & Wirth (jusqu’au 2 mai). Deux tableaux de Luca Giordano, Saint Bartholomé et Prométhée enchaîné, surplombent sa sculpture, We are all Flesh. Comme toujours, elle revisite la souffrance, elle l’incarne dans ce corps tourmenté, cette masse de chair indécise. Les deux tableaux baroques sont plus qu’une évocation, qu’une correspondance : il y a là une symbiose mystérieuse entre ces vrais corps peints, souffrants mais érotiques et ces fausses chairs de cire, épuisées et perturbantes. Deux autres sculptures d’elle dans la galerie, un Doornenkroon et une forme suspendue.

Chez Lisson enfin (jusqu’au 9 mai), une présentation assez diverse du travail architectural de Dan Graham, avec de nombreuses maquettes.

Je reviendrai sur d’autres expositions londoniennes dans les jours qui viennent.

Photos de l’auteur.


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