Réalisé par Alain Resnais
Avec André Dussollier, Sabine Azéma, Emmanuelle Devos
Marguerite n'avait pas prévu qu'on lui volerait son sac à la sortie du magasin. Encore moins que le voleur jetterait le contenu dans un parking. Quant à Georges, s'il avait pu se douter, il ne se serait pas baissé pour le ramasser.
Ca commence par un incident (titre du livre de Christian Gailly dont est adapté Les Herbes folles) : Marguerite Muir se fait voler son sac, d’où tombe son portefeuille, qu’un homme au passé mystérieux, George Palet, ramasse. Séduit par la photo, il cherche à contacter la victime du larcin, une dentiste fana d’aviation (Sabine Azéma, ébouriffée et ébouriffante). Les Herbes folles est -entre autres- l’histoire de cette rencontre, espérée, redoutée, reportée, et des obstacles physiques, psychiques, qui se présentent sur la route de Palet (Royal André Dussollier).
Dans Mon oncle d’Amérique, l’un de ses films les plus connus, Alain Resnais mettait en parallèle le comportement des humains et celui des rats. Trente ans après, il nous filme donc comme des herbes folles, et peut-être même comme des particules : le sens, comme le sol, se dérobe sous nos pieds, nous sommes à la merci du moindre coup de vent. Un chaos qui se traduit à l’écran par une mise en scène constamment inventive et surprenante, une succession de trouvailles parfois hilarantes, parfois inquiétantes –un adjectif possède ce double sens : drôle. Voilà, Les Herbes folles est un film follement drôle, mais aussi un drôle de film. Bref, un film qui fait tout drôle. JD (AlloCiné)
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