24 est de retour sur Critik en séries. Plus d’un an après les reviews de la saison 6, mais surtout plus de deux ans après la diffusion de la saison 6 sur la Fox. La raison on la connaît, la grève des scénaristes et la décision de la Fox d’attendre de pouvoir diffuser une saison complète de 24 épisodes. Une décision logique mais qui aura des répercussions. La première difficulté étant de garder le secret sur les premiers rebondissements et en particulier celui du retour d’entre les morts de Tony Almeida. Ce retour ne me dérange pas, de toute manière crédible ou pas, on n’a pas le choix. Tony est là et il y reste. Et je ne l’ai jamais trouvé très antipathique donc pourquoi pas. Au départ, j’avais pensé à un terroriste ayant pris l’apparence de Tony. Ben oui si on va vers le soap, autant y aller à fond.
Le premier enjeu est donc différent, on a affaire des terroristes américains qui visent avant tout le gouvernement par vengeance et désarroi de citoyens déçus par leur propre pays et leurs dirigeants. On ne sait pas vraiment ce que le groupe de Tony cherche, sans doute à créer le chaos dans le pays et déstabiliser le gouvernement… hors on est passé à autre chose depuis Logan. Mais comme toujours dans 24, il y aura des rebondissements et des méchants de l’ombre qui finiront par se dévoiler. Ainsi il est encore très compliqué de savoir de quel côté se trouve Almeida.
Si les motifs semblent être différents, les méthodes restent les mêmes. On kidnappe un geek pour mettre au point le dernier élément de leur terrible vengeance. Les saison précédentes, il s’agit de mettre au point le dernier élément d’une bombe nucléaire. Cette fois ci, on est plus moderne et on s’attaque à un pare feu informatique afin de contrôler les voies aériennes pour faire rentrer deux avions en collision d’après ce que l’on peut comprendre.
Transférer l’action à Washington dépoussière la dynamique de la série et d’emblée, adieu la CTU et bonjour le FBI. Les initiales changent mais le job reste globalement le même. On a même droit aux deux boulets se chamaillant. Et le binoclarde essaye de jouer sa Chloé sans pouvoir la remplacer. Car oui, j’ai envie de revoir la pire employée de la CTU. On la reverra sans doute à un moment. Pour l’heure, j’aime beaucoup le personnage de Renée. Une femme forte, très classe qui pourrait faire un duo très efficace avec Bauer. C’est pour le moment très réussi. On avance de manière logique avec la première piste du contact de Tony. Ne soyons pas naïf, si Renée a pris Jack avec elle, c’est car elle sait qui il est et de ce dont il est capable. Pourtant Jack se retient et se contente de menacer le suspect. On sent Renée presque déçue. Par contre grosse ficelle oblige, au moment où le suspect va parler, il est abattu par un tireur d’élite. De quoi réduire à néant la seule piste disponible.
Du côté de la présidente américaine, on poursuit directement l’intrigue du téléfilm «Rédemption» avec une intervention imminente des Etats Unis au Sangala. Depuis quand les Etats Unis s’intéressent ils à l’Afrique ? L’intrigue renvoie une image très idéalisée des Etats Unis. Chevalier blanc venant sauver la veuve et l’orphelin. Je trouve cela assez hypocrite. D’un autre côté, on y ajoute des questionnements assez similaires à ceux de l’intervention en Irak. La présidence m’avait laissé sur une bonne impression lors du téléfilm et cette impression se confirme. Elle fait néanmoins un peu trop maternelle quand elle parle à certains de ses collaborateurs, notamment le secrétaire d’Etat. Elle fait finalement davantage penser à une directrice d’école qu’à la présidente des Etats Unis. Elle, face aux généraux on n’y croit pas vraiment. Et j’ai écarquillé de grands yeux quand elle demande limite au gars du ministère de l’intérieur ce qu’elle doit faire. N’a t’elle pas été élue pour prendre les décisions elle même ? ça n’a pas l’air comme ça, mais je l’aime bien la présidente. C’est surtout envers son mari que j’ai quelques doutes et même davantage. Entre le téléfilm et cet épisode, leur fils est mort et sa fiancée a touché un paquet de fric. Donc la first lady… first gentleman décide de mener l’enquêter avec un beau gosse comme aide de camp. Aie, je crains le pire pour eux.
Bilan : ça fait du bien de retrouver Jack Bauer et 24. L’intrigue terroriste est à la fois classique mais différente des autres saisons. La dynamique de Jack avec le FBI offre également du moins routinier. Reste à voir si ce n’est pas l’arbre cachant la forêt. La série nous a déjà fait le coup de « on change tout », pour au final faire revenir tous les personnages habituels au fur et à mesure. Donc méfiance. La présidente m’intéresse ainsi que l’opération en Afrique. Par contre difficile de voir un lien entre Tony et l’Afrique. La présidente se demande s’il y a un lien. Ça serait bien d’en trouver un. Le seul vrai point noir concernant le mari de la présidente qui m’a tout l’air d’un bon gros boulet.